(Dessin réalisé au primaire) Contactez-moi : cejean@charleries.net |
Les charleries Bienvenue sur mon blogue, Ce blogue contient des souvenirs, des anecdotes, des opinions, de la fiction, des bribes d’histoire, des récréations et des documents d’archives. Charles-É. Jean
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Saint-Mathieu-de-Rioux |
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3410
28 janvier 2017
Le prochain anniversaire
Dans la monographie
Saint-Mathieu-de-Rioux raconte son histoire, j’ai écrit :
« Le centenaire de Saint-Mathieu aurait dû
être célébré en 1958 pour souligner l’érection de la paroisse. Il est
probable que ce détail ait échappé au curé Alfred Bérubé et aux
marguilliers de l’époque. Quand l’abbé Gérard Cayouette est nommé curé
en 1959, il réalise cet oubli.
Il aurait pu
alors choisir 1965 pour commémorer l’érection civile de la paroisse,
mais comme, selon la tradition, il revient à la fabrique de souligner un
tel événement, il préfère attendre 1966 qui est le centième anniversaire
de l’arrivée du premier curé résident. C’est donc la première fois en
1966 qu’on souligne un anniversaire de la paroisse par des festivités. »
En 1966, 1991
et 2016, on a fêté respectivement le 100e, le 125e
et le 150e anniversaire de la paroisse. Pourtant, ce n’était
pas un anniversaire de la paroisse. On soulignait l’arrivée du premier
curé résident. La Fabrique en 1966 et en 1991 en avait décidé ainsi. La
municipalité en 2016 a fait de même. À partir de la première décision de
la fabrique, les autres se sont enchaînées.
Quand j’ai
écrit la monographie de Saint-Mathieu-de-Rioux, j’étais toujours mal à
l’aise de parler d’anniversaires de la paroisse, car le fondement
historique ne justifiait pas ces appellations. Je n’avais pas le choix.
Les autorités religieuses puis civiles en avaient décidé ainsi.
Pourtant,
Saint-Anaclet-de-Lessard dont l’érection canonique a eu lieu en 1858, la
même année que Saint-Mathieu, et l’érection civile l’année suivante a
fêté son 150e anniversaire en 2009, sept ans avant
Saint-Mathieu.
Dans ce
contexte, quatre options se posent :
1. Fêter le
175e anniversaire d’érection de la paroisse en 2033.
2. Fêter le
175e anniversaire d’érection de la municipalité en 2040.
3. Fêter le
175e anniversaire de l’arrivée du premier curé résident en
2041.
4. Fêter le
200e anniversaire de fondation de Saint-Mathieu-de-Rioux en
2030.
Dans la
dernière option, on ne parle pas de paroisse ni de municipalité tout
comme le font Québec et Montréal, par exemple. Québec a vu arriver
Samuel de Champlain en 1608. On a fêté le 400e anniversaire
de fondation en 2008. Montréal a vu arriver Pierre de Maisonneuve en
1642. On fête le 375e anniversaire de fondation en 2017.
Personnellement, j’opte pour l’option 4. Je laisse au soin des Mathéens
et Mathéennes de discuter de cette proposition pour qu’une décision soit
prise quand le temps sera venu. |
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# 3370
12 janvier 2017 Les contes à Saint-Mathieu-de-Rioux
Le 20 août dernier, Georgette et moi avons été
invités à participer aux festivités du 150e anniversaire en
racontant des « Charleries » de Monsieur Charles-Édouard Jean,
écrivain et professeur de mathématiques.
Ce fut une très belle soirée où 65 personnes
ont tendu l’oreille pour les faire rêver de leurs jeunes temps à
Saint-Mathieu-de-Rioux. Plusieurs nous ont dit après la soirée « J’ai
pensé à mon grand-père… Je l’imaginais là…» « Ça fait du bien… une
soirée comme ça ». Aux dires des organisateurs, ils n’attendront pas 150
ans pour recevoir d’autres conteurs!
Pour nous, ce fut une expérience très
enrichissante d’entrer dans des personnages avec toutes leurs émotions
de ce temps-là et surtout d’entrer en communication avec les gens
présents, de jaser, d’échanger avec eux. Espérons revivre ces beaux
moments.
Nous suggérons d’ajouter un autre volet aux
« Charleries », soit de les
présenter aux étudiants dans les écoles de la région. Comme on dit : «
Il faut savoir d’où on vient pour savoir où l’on va ». Avec les
histoires de monsieur Jean, nous savons d’où nous venons …
La Porte ouverte sur les mots
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1 522 rue
du Chanoine Page, Rimouski, G5N 1G9 www.laporteouvertesurlesmots.com
grenaud18@hotmail.com
projeandaniel@hotmail.com
418-731-0055
Texte et photo : Georgette Renaud et
Daniel Projean, auteurs et conteurs/formateurs. |
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# 3330
27 décembre 2016
Conférence de Bernard Vachon
Je reproduis avec plaisir le texte d’une
conférence prononcée par Bernard Vachon le 17 septembre 2016 à
Saint-Mathieu-de-Rioux, lors d'une soirée organisée dans le cadre des
Fêtes du 150e anniversaire de la municipalité.
…………………..
« Évolution
de la ruralité à Saint-Mathieu » Conférence
dans le cadre des fêtes du 150e anniversaire de la municipalité
de Saint-Mathieu-de-Rioux1 17 septembre
2016
Bernard
Vachon, Ph.D.
Professeur
retraité de l’Université du Québec à Montréal
Spécialiste
en développement local et régional
Résident au
Rang 5, Saint-Mathieu-de-Rioux. ____________________________________________
Je voudrais tout d’abord féliciter
les membres du Comité organisateur des Fêtes du 150e et les
très nombreux bénévoles qui, depuis le mois de février dernier, ont
offert un programme diversifié d’activités et d’événements pour
souligner en grand cet anniversaire de la municipalité. Un merci aussi
aux organisateurs de cette soirée spéciale pour leur aimable invitation.
D’entrée de jeu, je veux profiter
de ce temps de parole pour vous dire combien, mon épouse Francine et
moi, ainsi que nos trois garçons, sommes reconnaissants au hasard de la
vie de nous avoir conduits dans le rang 5 de St-Mathieu-de-Rioux où, un
20 juin 1979, nous avons déposé nos valises, il y a de cela 37 ans.
L’accueil de la population a été des plus chaleureux et notre projet
d’élevage ovin et de remise en état des terres et des bâtiments de la
ferme nouvellement acquise a bénéficié des conseils et des talents de
nombreuses personnes qui sont devenues des amis. Je salue ici la famille
agricole Omer Beaulieu, les menuisiers Gilbert Jean, Roger Jean, Bill
Moore et Gervais Tanguay, l’électricien et plombier Raynald
Vaillancourt, les mécaniciens Jean-Paul et Sabin Vaillancourt, les
garagistes Michel Vaillancourt et avant lui son père. Les rêves qui nous
animaient à notre arrivée se sont pour la plupart réalisés allant même
au-delà de nos vœux.
La communauté de
Saint-Mathieu-de-Rioux fête cette année 150 ans d’histoire. 150 ans qui
ne se sont pas écoulés comme un long fleuve tranquille, des périodes
sereines, d’autres troubles ayant marqué son parcours. C’est ce dont je
voudrais vous entretenir ce soir.
1. La phase d’occupation et de développement du
territoire
C'est au milieu du XIXe siècle que des hommes,
à l'étroit sur le littoral, entreprennent la conquête du haut-pays et
défrichent les premières terres.
Le premier qui s'aventura dans les concessions
de la future paroisse de Saint-Mathieu fut Michel Jean.
Natif de Saint-Jean-Port-Joli, il était maçon de profession.
Il s'établit d'abord à Trois-Pistoles puis prit possession
d'une terre située à environ huit arpents à l'ouest de l'église
actuelle de St-Mathieu. Dès
son arrivée en 1830, il travailla avec acharnement à défricher son lopin
de terre. Il ne pouvait
compter que sur sa famille et trois amérindiens de la nation Micmac
établis déjà en ces lieux : Abraham René, Jeannot René et Isaac René.
Après trois ans de labeur soutenu, il alla
vendre des échantillons de sa récolte à Trois-Pistoles.
On fut étonné de constater qu'il était possible de vivre à cet
endroit et bientôt d'autres suivirent la trace du pionnier.
Ainsi commença le mouvement de colonisation du
territoire qui allait devenir la paroisse, puis la municipalité de
Saint-Mathieu-de-Rioux.
Au sud de Saint-Simon, le site choisi pour
ériger le nouveau village est splendide.
On imagine l'émerveillement des pionniers : deux grands lacs
allongés encastrés dans une vallée radieuse, dominée par un éperon
rocheux, site idéal pour y construire la première église et le noyau de
village.
La reconnaissance d'un bon potentiel agricole
et la présence d'un microclimat dû à l’étendue des lacs attirent de
nouvelles familles. La vie
s'anime. On ouvre des rangs,
on sème, on bâtit. Les
espoirs sont sans limites.
On est de la race des bâtisseurs de pays, de pays où la vie rurale est
porteuse d'avenir.
Des fermes surgissent ici et là, mais aussi des
commerces et les services nécessaires au bon fonctionnement de la
communauté naissante.
Les travaux de la première chapelle débutèrent
en février 1861. La
construction alla bon train puisque l'église fut bénite le 15 juin de la
même année.
Durant plus d’un siècle, la petite communauté
de Saint-Mathieu allait se développer sur la base de trois piliers :
l’activité agricole et forestière, l’industrie artisanale, les commerces
de proximité et les services publics à la population.
1.1 La
croissance démographique
Toute cette activité s’accompagna de
l’arrivée de nouvelles familles et la population s’accrut à un bon
rythme. Alors que 15 personnes étaient établies dans le rang 3 en 1858,
le nombre de résidents passa à 880 en 1870, puis à 1 333 dix ans plus
tard (1880). Ces chiffres diminuèrent toutefois dans les années
suivantes puisque les statistiques révèlent une population totale de
1 000 habitants en 1887 et de 930 en 1890. Cette décroissance rapide
s’explique par le départ de plusieurs jeunes hommes et jeunes familles
vers les États de la Nouvelle-Angleterre pour y travailler dans les
usines, notamment les filatures.
Un nouveau palier est atteint vers 1950
alors que la population est de 1 200 habitants. Dans un effort pour
garder leurs enfants dans la paroisse, les pères fractionnent leur
propriété en petites unités. Ainsi, une terre de 10 arpents de front par
30 de profond sera subdivisée en 2 ou 3. Mais on constate rapidement
qu’une terre de 2 ou 3 arpents de front fait difficilement vivre une
famille. Les sols cultivables apparaissent bientôt surpeuplés, ce qui
entraîne un nouveau mouvement d’exode vers les villes où la croissance
industrielle a grand besoin de main-d’œuvre.
1.2 L’activité agricole et forestière
En 1878, la municipalité compte déjà 90
fermes : 48 sont établies dans le rang 3, 24 au rang 4 et 12 dans le
rang 5. Un faible nombre dans le rang 6 et au village.
Le nombre maximum de fermes sera atteint en
1891 alors que 122 propriétés agricoles sont enregistrées. Ce nombre
passera à 87 en 1921, à 89 en 1931, à 105 en 1941, à 78 en 1961. Il
s’agit de petites fermes familiales polyvalentes, dont les activités
sont principalement tournées vers la satisfaction des besoins de base de
la famille.
Dans les rangs, les fermes se succèdent sans
discontinuité ; pas de sols en friche, les clôtures de perches sont bien
alignées et les bords de chemin soigneusement entretenus.
Les tracteurs ont fait leur apparition dans les champs au cours
des années 50, mais les chevaux sont encore bien présents : on en
comptait 42 dans le seul rang 5.
Les années 1950, c'est la décennie de
l'électrification dans les rangs.
L'ampoule vient remplacer la flamme vacillante du fanal.
Quel bonheur d'aller traire les vaches à la lumière électrique.
Un ancien me rappelle : « Avant l’arrivée de l’électricité, on
allait traire les vaches deux seaux d’eau dans les mains et l’anse du
fanal dans la bouche. Les risques d’incendie étaient toujours présents à
l’étable comme à la maison où l’on s’éclairait à la lampe à l’huile ».
Quelques appareils nouveaux font leur entrée dans les foyers pour
alléger les tâches domestiques.
À partir du milieu des années 1950, les
incitations à la spécialisation, l’introduction de la mécanisation,
l’adoption de nouvelles méthodes culturales, (et plus récemment la
robotisation de certaines tâches), accélèrent les phénomènes d’abandon,
de regroupement et de restructuration des fermes. Et les problèmes de
relève ne sont pas sans incidences sur l’évolution de l’activité
agricole.
L’activité
forestière a connu une évolution analogue. Pour approvisionner les
trois moulins à scie et les usines de transformation qui se sont
implantées sur le territoire de Saint-Mathieu, les coupes de bois sur
les réserves forestières de la Brown Corporation et la concession
forestière accordée à même les terres publiques de l’ancienne seigneurie
Nicolas-Rioux, créaient plusieurs emplois saisonniers. La disparition
des scieries locales et des usines de transformation, conjuguée à
l’introduction progressive des technologies performantes d’abattage et
de débardage, ont contribué à éliminer la plupart des emplois en forêt.
L’usage aujourd’hui des équipements multifonctionnels explique la
disparition presque complète du métier de bûcheron remplacé par celui de
chauffeur de machineries lourdes sophistiquées appartenant à des
entreprises de l’extérieur. 1.3 L’industrie artisanal
L’industrie artisanale est particulièrement
florissante à Saint-Mathieu jusqu’au milieu des années 1960. Cette
activité industrielle compte un moulin à farine à la décharge de la
rivière Neigette (Faubourg du moulin), trois moulins à scie (le dernier
au village a été détruit par un incendie en 1991), une beurrerie2,
une usine de boîtes à beurre3 et de boîtes à pommes, une
autre de coffrets d'écoliers, de chaises, de râteaux à foin, de manches
de haches, de talons de souliers, de pattes de meubles, etc.
Toutes ces activités composaient une économie
de production dynamique (agriculture, foresterie, industrie) qui créait
de nombreux emplois réguliers et saisonniers.
Les familles étaient nombreuses et l'ouvrage ne
manquait pas. Bien sûr, la vie était rude, mais chacun se sentait
solidaire de sa communauté et l'on ne calculait pas les heures passées
aux champs ou à l'usine.
On n'était pas riches certes, mais qu'est-ce
que la richesse ? Plusieurs m'ont dit qu'on mangeait bien, qu'on
s'amusait fort et que le soir venu on dormait profondément.
N'est-ce pas là une forme de richesse, cependant très éloignée de
nos critères actuels de consommation et d'accumulation matérielle ?
1.4 Activités commerciales et services à la population
Isolée des centres urbains et des grands
circuits nationaux, l'économie d’autrefois est rurale et locale.
Ainsi en est-il de la vie sociale.
Celle-ci s'écoule dans une forme d'autarcie dont les règles sont
définies sur la base des ressources humaines, naturelles, financières et
techniques du milieu. L'ingéniosité, le talent et la détermination sont
facteurs de progrès et de réussite.
Dans un tel univers, la concurrence qui déstabilise la
rentabilité d'une entreprise ne vient pas de Chine ou du Mexique, mais
d'un village ou d'une petite ville voisine.
L'apogée de la communauté rurale de
Saint-Mathieu est atteint au cours des années 50 alors que la population
culmine à quelque 1200 habitants (elle est d'environ 670 aujourd'hui) et
que l’activité économique est intense.
Au village, noyau multifonctionnel de la
communauté, la vie est trépidante.
Pas de centre d'achats à vingt minutes de voiture. Toute la
vitalité de Saint-Mathieu repose sur sa capacité à offrir du travail et
à satisfaire les besoins de sa population.
Durant les mois paisibles d'hiver, plusieurs vont bûcher dans les
chantiers pour accumuler quelques dollars nécessaires à l'achat d'un
équipement de ferme ou à des travaux de construction. Dans les maisons
on organise des veillées où l’on se rassemble pour danser et chanter.
Vers 1937, un relevé de la population active
révèle que la paroisse compte 5 commerçants, 1 forgeron, 1
ferblantier-plombier, 43 journaliers (hommes de ferme, menuisiers,
charpentiers, etc.), 7 domestiques, qui s’ajoutent aux 92 cultivateurs.
Au milieu des années 1950, le village compte un
magasin général et deux coopératives à caractère agricole, trois
magasins d'alimentation, une quincaillerie, une bijouterie, une
meunerie, un abattoir, deux hôtels, deux maisons de pension, trois
garages avec atelier mécanique, deux postes d’essence, une
cordonnerie-sellerie, un bureau de poste, une caisse populaire (créée en
1937), deux ateliers de menuiserie, une forge, et une multitude de
petits services établis dans des foyers privés :
couture, coiffure, tissage...
Au centre du village se dresse une grande écurie où sont gardés
les chevaux pendant que l'on fait ses emplettes ou que l'on assiste à la
messe.
Les offices religieux, nombreux et fréquentés
assidument par la grande majorité de la population jusqu’à la fin des
années 1970, sont assurés par un curé et un vicaire qui habitent en
résidence au presbytère.
Quant à l’enseignement des jeunes, chaque rang
a son école (deux dans le rang 3) et un couvent tenu par des religieuses
ainsi qu’une école sont implantés au cœur du village. L’ensemble des
écoles accueille plus de 300 enfants (la seule école qui dessert
aujourd'hui toute la communauté compte moins de 40 élèves). Suite aux
recommandations du rapport Parent des années 60, les écoles de rang sont
abandonnées et les élèves sont regroupés dans une nouvelle école
construite au village. Un service d’autobus scolaire assure le transport
des élèves.
À Saint-Simon, le village voisin sis dans les
basses terres du Saint-Laurent, le train apporte le sucre, la mélasse et
autres denrées que les commerçants achètent en grosse quantité.
La plateforme de la gare est le lien avec le reste du monde.
On y vient pour accueillir des êtres chers ou pour aller visiter
de la famille. Parfois,
c'est pour aller tenter sa chance ailleurs.
La combinaison de toutes ces activités a généré
durant plusieurs décennies une économie de production et de services
assurant le dynamisme et la croissance de la communauté de
Saint-Mathieu.
2.
Puis survient la rupture
Dès le début des années 1960 les premiers
signes d’effritement et de déséquilibre se manifestent.
Les frontières de l'économie locale reculent.
Le marché du lait prend une ampleur nationale et de nouvelles
règles de production (quotas) et de conservation sont imposées. Ceux qui
ne peuvent y répondre sont écartés.
La taille des fermes s'agrandit par souci de rentabilité
entraînant la disparition de plusieurs petits producteurs.
En 1962, le gouvernement fédéral accepte
l'entreposage du beurre dans des boîtes de carton.
Une décision fatale pour l'usine des frères Dionne, la plus
importante entreprise de boîtes à beurre au Canada, offrant des dizaines
d'emplois pour la population de Saint-Mathieu. Il était impossible de
concurrencer la boîte de carton, ce qui signifiait la mort de cette
entreprise.
Le ramassage et la concentration du lait dans
des usines régionales de transformation entraîne la fermeture de la
beurrerie locale et la perte de ses emplois.
En 1976, on dénombre 25 fermes seulement dans
la municipalité, plus que 6 en 1997 et 5 en 2016, soient deux fermes
laitières, deux fermes ovines et un vignoble. À ces entreprises
agricoles s’ajoutent 24 producteurs de sirop d’érable.
Depuis la fin des années 1970, des centaines
d’hectares ont été retournés à la forêt, principalement dans le cadre
des programmes gouvernementaux de reboisement…, avec la bénédiction du
ministère de l’Agriculture, soustrayant d’autant ces superficies à la
production agricole.
Précisons que les 5 fermes actuelles produisent
en volume autant, sinon davantage que la centaine de fermes du début du
siècle dernier. Cependant, du fait de la forte mécanisation,
l’agriculture d’aujourd’hui crée bien peu d’emplois, soit à peine un
emploi par ferme, secondé par un employé à temps partiel.
Le réseau routier s'améliore et l'automobile se
généralise, ce qui contribue à briser l'isolement villageois et à rendre
les villes voisines, Trois-Pistoles, puis Rimouski et Rivière-du-Loup,
plus accessibles. Les commerces locaux font face désormais à la
concurrence des centres urbains.
La disparition des chevaux, la généralisation
de l’automobile et l’achat dans les villes régionales entraînent la
fermeture de plusieurs petits métiers et commerces locaux.
Le recul des frontières économiques
s'accompagne du recul des frontières sociales et culturelles. Les élèves
du niveau secondaire vont à la polyvalente de Trois-Pistoles et ceux qui
poursuivent leurs études partent pour de longs mois vivre dans les
centres urbains. La télévision favorise par ailleurs la pénétration des
valeurs de la société urbaine.
Cette ouverture sur l'extérieur entraîne un
affaiblissement progressif de l'économie locale et un effritement de la
cohésion sociale et culturelle.
Les emplois perdus dans le secteur agricole, l’activité
commerciale et la transformation artisanale, ne sont pas remplacés par
des emplois des secteurs de la grande industrie et des services
spécialisés.
Faute d'emploi local, une partie de plus en
plus importante de la population n'a d'autre alternative que l'exode.
L'exode rural fait ainsi suite à l'exode agricole.
Ceux qui partent sont généralement des jeunes attirés par la
perspective d'emplois plus nombreux et variés à la ville, mais aussi par
l'image d'un mode de vie facile et excitant.
Ces départs privent la communauté d'éléments dynamiques porteurs
d'avenir. La population
restante est réduite et vieillissante.
Ces tendances se sont maintenues et accentuées
jusqu’au milieu des années 1970.
Au début, la vitalité démographique et économique de la
communauté a pu atténuer la portée des changements.
Mais, sans un apport d'énergies nouvelles, l'épuisement allait
inévitablement se manifester.
Doucement, insensiblement tout d'abord, puis de façon de plus en
plus marquée.
Saint-Mathieu, au même titre que des centaines
d'autres municipalités rurales au Québec, est progressivement engagée
dans la spirale de la dévitalisation dont l'issue est inquiétante. À la
fin des années 1960, dans le cadre des travaux du Bureau d’aménagement
de l’Est du Québec (BAEQ), la fermeture des rangs 4 et 5 a été
envisagée.
La structure économique traditionnelle étant en
déclin et offrant peu de perspectives de reprise, sur quelles bases
nouvelles, en fonction de quelles orientations, pouvait-on insuffler un
dynamisme renouvelé à la communauté de Saint-Mathieu-de-Rioux ?
Des initiatives sont lancées, des projets
voient le jour, des personnalités s’affirment dans les efforts de
relance. Messieurs Adrien Ouellet et Georges Théberge notamment,
s’avèrent particulièrement dévoués à la création d’entreprises pour la
mise en valeur des ressources locales. Ils contribuent à la création de
la Société d’exploitation des ressources des Basques (SER des Basques)
et de l’usine de charbon de bois,
Produits forestiers basques.
Mais il faut davantage. Et l’économie de
production (agriculture, foresterie, transformation) ne semble pas la
voie exclusive de la redynamisation de la communauté de Saint-Mathieu.
D’autres avenues sont à explorer et à promouvoir. Elles se trouvent dans
la mise en valeur des atouts du milieu naturel et la qualité d’accueil
de la communauté.
Saint-Mathieu réinvente sa ruralité :
agriculture, résidence, villégiature et plein air
Dans le respect de son
authenticité et de l'harmonie de ses paysages, Saint-Mathieu réinvente
sa ruralité pour une meilleure adaptation au contexte contemporain. À
travers une combinaison d'éléments où s'enchevêtrent activités agricoles
et télétravail, culture de la vigne et ébénisterie, résidences
permanentes et villégiature, activités de plein air et services de
proximité, la vie rurale de St-Mathieu se recompose sur de nouvelles
bases. Une métamorphose profonde s'opère de laquelle émerge une ruralité
redessinée, celle du XXIe siècle, faite de diversité et de cohabitations
inédites.
Saint-Mathieu veut résolument offrir une
alternative désirable à la ville. Que ce soit pour s’y installer à
demeure, pour la durée d’un séjour saisonnier ou pour la pratique d’une
activité sportive, Saint-Mathieu a beaucoup à offrir : centre de plein
air, station de ski, parcours de golf, club de chasse et pêche, terrains
de camping, chalets… et avant tout, une qualité de vie. Une nouvelle
vocation émerge. Un village du futur est en ébullition.
Nos pionniers
et leurs descendants ont façonné, sur près d'un siècle et demi, une
communauté rurale agroforestière dotée d'une petite activité
industrielle de sciage et de fabrication artisanale. La communauté
d'aujourd'hui invente une ruralité nouvelle fondée sur une mixité
d'activités dont l'axe central repose désormais sur le récréotourisme,
la fonction résidentielle et la villégiature. La vie rurale de
Saint-Mathieu est dorénavant faite de diversité et de cohabitation, dans
le respect profond de son authenticité et de l'harmonie des lieux.
Conclusion : le devoir de la protection
Le défi qui se pose au futur de la communauté
de Saint-Mathieu-de-Rioux est à la portée de la population locale, des
élus, des organismes, des entrepreneurs : c'est celui de la cohésion
sociale, de la solidarité, de la qualité de vie.
Malgré l'attraction persistante des grands
centres urbains, un nombre croissant d'entreprises, d'individus et de
familles sont sensibles aux avantages des petites communautés et à
l'environnement rural. Faisons en sorte que la municipalité de
Saint-Mathieu soit un milieu où il fait bon vivre, travailler, se
divertir et s'épanouir.
Alors qu’en plusieurs lieux au Québec, la
ruralité redevient attractive et désirable, il n’est pas utopique de
croire désormais en un renversement spectaculaire de la tendance au
déclin des dernières décennies, introduisant sur le territoire de
Saint-Mathieu des forces capables de bouleverser en profondeur la
structure économique et provoquer un renouveau démographique à l'origine
d'un mouvement de reconquête et de recomposition du territoire.
La diversité et la qualité des services aux
familles et aux entreprises, la protection et la mise en valeur de
l'environnement naturel et bâti, la consolidation de l'appartenance
territoriale et l'affirmation de l’identité culturelle, la concertation,
le partenariat et la solidarité... deviennent des éléments fondamentaux
du projet de société à se donner pour l'avenir durable de la
municipalité de Saint-Mathieu-de-Rioux.
La qualité de notre milieu naturel composé de
lacs, de rivières, de sentiers, de champs en culture, de forêts et de
paysages sublimes, est la première richesse sur laquelle bâtir l’avenir.
Sachons protéger et mettre en valeur intelligemment ce patrimoine
naturel. Il devient un facteur d’attractivité et d’implantation pour des
travailleurs indépendants, des petites entreprises, des familles, des
villégiateurs et des amateurs de plein air, lesquels génèrent une
économie résidentielle (de consommation) complétant avantageusement une
économie de production qui s’est affaiblie au cours des dernières
décennies. Devenons une communauté rurale du XXIe siècle, désirée,
fréquentée, occupée…, et jalousement protectrice de son cadre de vie.
Bibliographie
Album souvenir, Centenaire de
Saint-Mathieu, 1866-1966, Saint-Mathieu 1966.
Jean, Charles-Édouard et Marjolaine Bernier ;
Saint-Mathieu-de-Rioux raconte son
histoire. Livre du 150e anniversaire de la municipalité
de St-Mathieu-de-Rioux.
Institut de la statistique du Québec ;
La population des régions
administratives, des MRC et des municipalités du Québec,
Gouvernement du Québec, 2016
Jean, Charles-Édouard ;
Saint-Mathieu-de-Rioux raconte son
histoire (1830-2016).
Vachon, Bernard (sous la direction de)
; Le Québec rural dans tous ses
états, Boréal, Montréal 1991, 314 p.
Vachon, Bernard, "Le peuplement des régions
rurales du Québec face aux phénomènes de dénatalité et de
désurbanisation", in Populations
rurales et populations agricoles, Université des Sciences et
Technologies de Lille-Flandres-Artois, France, 1986, pp. 85-94.
Vachon, Bernard, "Pour une politique
spécifique d'aménagement rural au Québec", in
Trames, no. 11, Université de
Montréal, Faculté d'Aménagement, 1996, pp. 78-84.
Note 1. Notes de conférence prononcée le 17 septembre 2016, lors
d’une soirée consacrée à l’évolution de la ruralité à
Saint-Mathieu-de-Rioux. Précédée de la projection du film de Jean-Claude
Coulbois, Retour au pays d’en bas, réalisé en 1977. Présent à cette soirée, le
cinéaste a expliqué les circonstances et le contexte dans lequel le film
a été tourné. Plusieurs témoignages de résidents ont suivi.
Note
2. En 1932, la beurrerie de Saint-Mathieu transformait un total de
107,745 livres de beurre pour atteindre une production maximum de
182,207 livres en 1958.
Note 3. Dans les bonnes années, la production était de 400 000
boîtes par an. Une centaine d’hommes y travaillaient. |
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# 3300
15 décembre 2016
Fernand Dionne (1932 – 2016)
Fernand Dionne est décédé le 10 décembre, à l’âge de 84 ans. Fils
d’Onésime Dionne, industriel, et de Gracia Ouellet, il est né à
Saint-Mathieu-de-Rioux le 29 avril 1932 au moment où le pays vit une
grande dépression économique suite à la crise boursière de 1929 à New
York.
Il fait ses études primaires au couvent du village, puis son cours
classique au Séminaire de Rimouski de 1944 à 1952 où il obtient son
baccalauréat ès arts de l’université Laval. Par la suite, il prolonge sa
formation en faisant des études universitaires en administration.
Il fait carrière principalement en éducation. Il est tour à tour le
premier secrétaire trésorier de la commission scolaire régionale du
Bas-St-Laurent, le premier secrétaire général et le deuxième directeur
général du Cégep de Rimouski, le premier directeur régional de la
Direction régionale du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie sous l’égide du
ministère de l’Éducation.
Tout au long de sa vie, Fernand Dionne s’implique notamment dans
l’organisation de régates régionales à Saint-Mathieu-de-Rioux et dans la
fondation d’un club de Voile. Après sa retraite, il prend résidence dans
sa paroisse natale où il est conseiller municipal pendant quelques
années. En 2015, il écrit trois articles dans la monographie
Saint-Mathieu-de-Rioux raconte
son histoire parue en avril 2016.
L’hebdomadaire de Rimouski
L’Avantage lui a rendu hommage le 14 décembre 2016 sous la plume de
Pierre Michaud. Voici ce texte :
« Le député de Rimouski, Harold LeBel, et le Cégep de Rimouski rendent
hommage au second directeur général de l'histoire du Cégep de Rimouski,
Fernand Dionne, décédé le 10 décembre, à 84 ans.
« Je suis ému et je tiens à exprimer mes plus profondes sympathies ainsi
que mes condoléances à la famille, aux amis et à tous les proches de
Fernand Dionne. J’ai eu l’occasion d’échanger avec lui lors d’un récent
point de presse sur la sauvegarde de la cathédrale et j’ai été
impressionné par l’attachement qu’il avait pour sa région. C’était un
homme dynamique et engagé dans sa communauté. M. Dionne se battait dur
comme fer pour les causes dans lesquelles il s’engageait. Respecté de
tous et grand passionné, il fut une grande source d’inspiration pour
celles et ceux qui l’ont côtoyé », déclare le député de Rimouski.
« C’est avec tristesse que le personnel et la direction du Collège de
Rimouski ont appris le décès de Fernand Dionne. M. Dionne a occupé
différentes fonctions au Collège, dont celles de contrôleur de 1967 à
1968, de secrétaire général de 1968 à 1970 et de directeur général de
1970 à 1975. M. Dionne a été un grand précurseur pendant son mandat à la
direction du Collège. Il a entre autres procédé à l’inauguration de la
toute nouvelle bibliothèque Gilles-Vigneault en 1970 et il a réalisé
plusieurs changements, notamment en ce qui concerne le développement de
plus d’une douzaine de programmes de formation professionnelle »,
indique un communiqué du Cégep.
« Nous avons eu le privilège de
côtoyer M. Fernand Dionne à quelques reprises alors qu’il était à sa
retraite. Il a d'ailleurs participé à la tenue des célébrations du 150e
du Séminaire de Rimouski. À chaque fois, ce fut un plaisir de le
rencontrer et d’échanger avec lui sur l’histoire du Collège. Nos plus
sincères condoléances à la famille de M. Dionne », ajoute une
responsable des communications du Collège, Claire Bérubé.
Une célébration de la parole en mémoire de Fernand Dionne aura lieu en
la chapelle du Mausolée Saint-Germain, 280, 2e
rue Est, Rimouski, le samedi, 17 décembre à 11 h. La veille, les proches
accueilleront les témoignages de sympathie au Centre funéraire
Bissonnette de Rimouski. » (Fin du texte cité)
On peut penser que Fernand Dionne, dans son domaine, a suivi les traces
de son père qui a été maire de Saint-Mathieu-de-Rioux pendant 20 ans et
préfet du comté de Rimouski pendant 8 ans.
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# 3265
1er décembre 2016
Un
parc éolien
Le 27 mai 2016, Radio-Canada faisait un reportage sous le titre :
Parc éolien Nicolas-Riou : « Une
mine d'or pour la MRC des Basques », dit Bertin Denis. Le texte a
été écrit d'après les informations de Denis Leduc.
« Le projet de parc Nicolas-Riou, qui consiste à ériger 65 éoliennes de
3,3 MW dans les MRC des Basques et de Rimouski-Neigette, obtient le feu
vert du gouvernement Couillard. Une nouvelle qui réjouit les élus
locaux.
Les ministres de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand,
et du Bas-Saint-Laurent, Jean D'Amour, étaient à Saint-Mathieu-de-Rioux
vendredi matin pour en faire l'annonce.
Quatre cents emplois seront créés durant la construction du parc, et une
dizaine pour assurer les opérations des éoliennes. Le préfet de la MRC
des Basques, Bertin Denis, parle de ce projet comme de l'investissement
le plus important en 100 ans dans sa région. « C'est vraiment énorme
pour la MRC des Basques, les gens sont en train de se préparer, ça
s'achète des maisons pour louer aux travailleurs, ils s'ouvrent des
petits restaurants, des cantines, c'est génial », affirme Bertin Denis.
Pour le préfet, il s'agit de retombées de 1,1 million de dollars en
revenus et en redevances pour les 25 prochaines années, dans la MRC des
Basques. Trois éoliennes ont été retirées du projet initial, pour éviter
une éventuelle pollution visuelle, qui avait fait l'objet d'inquiétudes
chez les résidents de la région.
Le parc éolien Nicolas-Riou sera financé par la société française EDF,
Énergie Éolienne Bas-Saint-Laurent et la Régie intermunicipale de
l'énergie Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Projet éolien Nicolas-Riou :
68 éoliennes de 3,3 MW (capacité totale de 224,4 MW)
Coûts estimés à 500 M $
Les éoliennes seront implantées dans les MRC des Basques et de
Rimouski-Neigette. Le parc Nicolas-Riou sera l'un des derniers projets
éoliens à voir le jour après le quatrième appel d'offres gouvernemental,
puisque le gouvernement Couillard a annoncé dans sa nouvelle politique
énergétique qu’il ne développera pas de nouveaux approvisionnements
énergétiques tant et aussi longtemps que Québec aura une marge de
manœuvre énergétique supérieure à 4 %.
Après avoir tenu des consultations publiques l'automne dernier, le
Bureau d'audiences publiques sur l'environnement a donné son feu vert au
projet en février dernier. » (Fin du texte cité) |
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# 3215
11 novembre 2016
L’apiculture
En 1938, l'Office de recherches
économiques du Québec a publié le rapport d’un inventaire des ressources
naturelles et industrielles du comté municipal de Rimouski. On y donne
beaucoup de renseignements sur Saint-Mathieu-de-Rioux qui était alors
une paroisse de ce comté. On y retrouve notamment des renseignements sur
l’apiculture en 1937.
Il est écrit : « Il n'y a qu'un
seul apiculteur dans la municipalité. Ce dernier possède 10 ruches et
son produit est naturellement vite écoulé sur le marché local. »
Après avoir fait un appel sur la
page Facebook de Ghislaine Théberge pour connaître ce propriétaire, on
m’a informé que les ruches appartenaient à Maurice D’Auteuil sur sa
terre située à l’extrémité est du village. Voici ce que Nathalie
Fournier a écrit : « Chose certaine, un de mes proches âgé de 93 ans (son père)
se souvient parfaitement qu'il y avait des ruches (chez Maurice
D’Auteuil). Le verger de pommes était à proximité et c'était en vue,
entre autres, de favoriser la pollinisation. Et mon témoin ajoute :
« J'étais jeune. Je passais par là et je vois encore une des filles de
monsieur Adélard (père de Maurice) vêtue de sa salopette, son grand
chapeau et sa protection au visage en train de voir à ses ruches. »
À cette époque, dans le comté de
Rimouski, le plus important apiculteur avait 40 ruches et il demeurait à
Bic. La majorité des cultivateurs qui se livraient à la production du
miel n’avaient qu'une ruche ou deux. Dans ces derniers cas, la
production était généralement consommée dans la famille.
Avec 10 ruches, Maurice D’Auteuil
pouvait sûrement écouler une grande partie de sa production sur le
marché paroissial avec quelque bénéfice. |
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#
3160
20 octobre 2016
Un
club critiqué
Le Club Appalaches est un club
privé de chasse et de pêche dont le territoire inclut le
Lac-Boisbouscache et les terres de la Couronne qui comprennent une
partie du rang 6 de Saint-Mathieu-de-Rioux et qui appartenaient
autrefois à la seigneurie Nicolas-Rioux. Les membres y possèdent encore
des droits exclusifs de chasse et de pêche.
Le 22 décembre 2015, Jean-Jacques
Vien, autrefois Notaire à Trois-Pistoles, signe un article sur le sujet
dans L’Avantage, un
hebdomadaire de Rimouski. Le titre de l’article est
Club Appalaches et le Moyen Âge.
Voici le texte de cet article :
« Il y a mille ans, la
civilisation européenne vivait l’époque du Moyen Âge : l’aristocratie
détenait des droits seigneuriaux, la bourgeoisie profitait de privilèges
et le peuple devait se contenter de miettes lui permettant d’accomplir
sa mission de serviteur…
En 2015 dans les Basques, une
région très ÉLOIGNÉE, la modernité tarde ; l’opération DÉCLUBAGE de
1978, n’est pas encore arrivée dans notre forêt publique : Club
Appalaches y détient des droits exclusifs de chasse et pêche, reconnus
en 1999 par l’honorable René Letarte, juge de la Cour d’appel du Québec,
qui en même temps, a reconnu le droit de circuler pour les citoyens
ordinaires… encore des miettes ?
Depuis 1956, Club Appalaches a
construit, installé, rénové et agrandi une trentaine de chalets, et a
aussi ouvert et prolongé des kilomètres de chemin dans notre forêt
publique, tout cela sans bail ni autorisation du Ministère ; l’honorable
Jean-Roch Landry de la Cour supérieure du Québec, dans un jugement de
1998 leur a reconnu des droits « de superficie » pour un MAXIMUM de 8
camps ou chalets : certains fonctionnaires endormis n’ont pas lu la page
26 de ce jugement ni le plan annexé en I-9 ; donc, cette occupation
illégale de notre forêt publique va persister.
En 2016, peut-on espérer que Jean
D’Amour, député-ministre responsable de notre région éloignée, nous
sorte du Moyen Âge en initiant une procédure d’expropriation de ces
droits exclusifs ? Avec l’aide de son collègue, le Notaire Laurent
Lessard, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, il faudrait au
moins ouvrir les yeux de certains fonctionnaires inertes, car si ces
fonctionnaires continuent à pratiquer l’aveuglement volontaire et que
ces ministres continuent à faire la sourde oreille, on n’est pas sorti
du … Moyen Âge. » (Fin du texte cité)
Se peut-il que les membres du Club
dont l’existence remonte à 1910 aient pu oser bafouer ainsi la décision
du tribunal ? Si M. Vien dit vrai et je préfère ne pas en douter, il y a
là un problème de deux poids deux mesures à corriger.
Quand j’étais jeune autour des
années 1950, j’ai souvent eu l’occasion d’entrer en contact avec des
membres du Club puisque nous demeurions à peu près à un kilomètre de la
barrière et que la route du rang 6 passait à côté de notre maison sur la
terre de mon père. Ces touristes venaient de la région de Sherbrooke et
la plupart parlaient anglais. Ils étaient très gentils. Ils achetaient
du lait, de la crème, des œufs et parfois de petites choses d’usage
courant qu’ils avaient oublié d’apporter. Ils achetaient surtout des
vers de terre que nous piochions pour un sou le ver. Un jour, l’un d’eux
qui était médecin a examiné une de mes sœurs qui était malade sans
exiger de frais.
Malheureusement pour nous, ces
touristes venaient dans notre « cour » pour capturer nos poissons et
notre gibier. Je n’ai jamais pu franchir la barrière, même si nous
passions devant elle pour aller sur la terre de mon père au rang 6. |
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# 3115
2 octobre 2016
Baptême de Célina Bérubé
Sur son acte
de baptême, il est écrit que son parrain est Louis Fournier, et sa
marraine, Geneviève Parent. Il s’avère que le prénom de la marraine est
Hermine et non Geneviève.
Louis
Fournier est né le 23 septembre 1849 à Saint-Simon. Il est le fils de
Louis-Richard Fournier, né en 1812, et d’Angélique Paradis, née en 1824
à Kamouraska. Le couple Fournier-Paradis s’est marié à Trois-Pistoles le
24 octobre 1848.
Hermine
Parent est baptisée le 26 avril 1848 à Saint-Simon. Elle est la fille de
Louis Parent, né à Kamouraska en 1810, et d’Élisabeth Côté, née à
Rivière-Ouelle en 1823. Le couple Parent-Côté s’est marié à
Trois-Pistoles le 29 octobre 1844. Louis Parent est le grand-père de Mgr
Charles-Eugène Parent.
Selon le
livre-souvenir du 150e anniversaire du Bic publié en 1980,
« Louis Fournier, cultivateur, arrive au Bic vers 1870 ». Il épouse
Hermine Parent à Saint-Mathieu-de-Rioux le 16 février 1874.
La première
photo est celle de Louis Fournier et la seconde, celle d’Hermine Parent.
Elles ont été puisées dans le livre-souvenir du Bic.
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# 3075
16 septembre 2016
Édouard Bérubé (1812-1869)
Une question m’a été posée par une lectrice du blogue : « Avez-vous déjà
entendu parler d’Édouard Bérubé, marié à Ozita Rioux ? Il s’est marié
dans les années 1830 mais je ne trouve pas d’information dans les livres
que je possède. Faisait-il partie des premiers colons de Saint-Mathieu ?
Et si oui, a-t-on une idée, où son lopin de terre était situé ? »
Réponse
Édouard Bérubé est né le 10 octobre 1812 à Rivière-Ouelle. Il épouse
Osithe (Ozita) Rioux le 12 novembre 1833 à Trois-Pistoles. Il décède le
21 janvier 1869 à Trois-Pistoles à l’âge de 57 ans. Son épouse est née à
L’Isle-Verte le 20 décembre 1803 et décède à Trois-Pistoles le 3 février
1869 à l’âge de 66 ans.
Le couple a au moins trois enfants :
• Édouard, né le 10 février 1837 à Saint-Simon. Il épouse Sérazine
Bélanger le 25 juillet 1859 à Saint-Simon.
• Bernard, né le 2 avril 1838 à Saint-Simon. Il épouse Philomène
Lévesque le 24 février 1868 à Trois-Pistoles. Philomène est née le 4
juillet 1847 à Saint-Simon.
• Calixte, né le 13 octobre 1839 à Saint-Simon. Il épouse en seconde
noces Emma-Aimée Boulanger le 16 février 1892 à Saint-Mathieu.
Édouard (fils) a au moins 11 enfants. L’aîné Elzéar est né le 12 janvier
1862. Il est baptisé à Trois-Pistoles. On ne connaît pas le lieu de
naissance d’Émilia, née en 1864. Arthémise, née en 1865, est baptisée à
Saint-Simon, les autres à Saint-Mathieu. En 1878, Édouard (fils) est
cultivateur en haut de la paroisse, soit dans le rang 3 Ouest.
Elzéar épouse Claudia Lévesque, née à Saint-Simon, le 12 novembre 1886 à
Trois-Pistoles. Tous deux décèdent à Saint-Mathieu. Le couple
Bérubé-Lévesque a huit enfants dont au moins trois fils ont vécu à
Saint-Mathieu : Joseph, Charles-Eugène et Émile.
Que faut-il conclure de toutes ces données ?
Il faut d’abord noter que les registres paroissiaux de Saint-Simon ont
été ouverts en 1836 et ceux de Saint-Mathieu en 1866. Avant 1836, tout
acte religieux accompli à Saint-Mathieu est inscrit à Trois-Pistoles.
Entre 1836 et 1866, l’inscription est à Saint-Simon.
Le fait que les trois enfants connus d’Édouard Bérubé (père) soient nés
à Saint-Simon en 1837, 1838 et 1839 nous laisse penser que le couple a
vécu à Saint-Mathieu ou à Saint-Simon. Lors de leur mariage en 1833, les
terres de Saint-Simon étaient probablement toutes défrichées, car le
premier colon s’y est installé en 1798. Si Édouard Bérubé (père) n’a pas
acheté une terre déjà défrichée, il vivait sur le territoire de
Saint-Mathieu. C’est son fils Édouard qui aurait hérité de la terre du
rang 3 Ouest. Dans les années 1940, des fils d’Elzéar sont cultivateurs
dans ce rang. Émile et Joseph avaient deux terres voisines et
Charles-Eugène en avait une plus à l’ouest. La terre d’Émile est celle
où demeure actuellement Carmen Jean et l’autre voisine est à l’est.
À Saint-Mathieu, le premier colon s’y est établi en 1830. Édouard
Bérubé, père, s’est marié en 1833. À cette époque, on occupait
habituellement une terre en se mariant.
Bref, le fait que les trois fils connus d’Édouard Bérubé (père) aient
été baptisés à Saint-Simon, qu’Édouard Bérubé (fils) est cultivateur au
rang 3 Ouest de Saint-Mathieu en 1878 et que trois fils d’Elzéar aient
été cultivateurs au même rang me porte à croire qu’Édouard Bérubé (père)
est un pionnier de Saint-Mathieu et qu’il s’est établi au rang 3 Ouest,
mais je ne peux pas l’affirmer avec certitude. L’acte notarié d’achat
pourrait le confirmer ou non. |
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# 3045
4 septembre 2016
Les pistoles-souvenirs
Une pistole-souvenir est une pièce de monnaie qui est émise chaque année
depuis 1986, soit il y a 30 ans, par l’organisme Tourisme les Basques de
Trois-Pistoles. Cette pièce commémore « des anniversaires, des légendes
et des lieux touristiques de la ville et de la région des Basques. »
Sur le site de cet organisme on peut lire : « À une époque où l’émission
de monnaies souvenirs était
populaire comme moyen visant à commémorer des anniversaires de villes,
villages et fêtes populaires, les organisateurs du Festival des Îles
eurent l’idée de faire émettre une pièce de monnaie de ce genre pour
célébrer le 10e anniversaire du festival en 1986. Et quoi de
plus normal que de chercher à reproduire une
pistole, pièce ancienne qui
avait donné son nom à la ville. »
On continue en écrivant : « Cette pièce qui vise à promouvoir la région
des Basques et les activités qui s’y déroulent, est devenue au fil des
ans une pièce des plus prisée tant par les résidents et visiteurs de
Trois-Pistoles et de la région des Basques, que par les collectionneurs
de monnaie du Québec et du Canada.
Le motif qui apparait au revers de la pièce et qui représente une pièce
dite pistole d’or intrigue à lui seul par sa particularité. Quant aux
divers motifs qui ont orné l’avers des diverses émissions, ils ont
contribué à promouvoir les aspects culturels, touristiques et
historiques de la ville de Trois-Pistoles et de la région des Basques. »
Depuis ses débuts, en deux années, la pistole-souvenir a été émise en
hommage à Saint-Mathieu-de-Rioux.
• En 2012, pour souligner le 40e anniversaire des débuts
officiels du Parc du Mont-Saint-Mathieu.
• En 2015, en l’honneur de l’église Saint-Mathieu qui est un immeuble patrimonial depuis 2010. |
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#
3015
23 août 2016
La
grange à dime
Dans la monographie de
Saint-Mathieu-de-Rioux publiée en avril 2016, j’ai écrit un texte
intitulé La grange à dime.
Certaines personnes ont été surprises du
fait que je l’avais appelée ainsi, parce que souvent les gens
disaient La grange du curé.
Je me souviens d’être allé à cette
grange avec mon père quand j’avais probablement neuf ans. C’était en
1950. Mon père était allé porter des poches d’avoine.
Dans le livre, j’ai mentionné que
les cultivateurs allaient « y déposer un prorata de leur récolte de
grains ou de foin », mais je n’ai pas défini le prorata pour ne pas
alourdir le texte et parce que ce ratio a changé au cours du temps.
Dans la Bible, on raconte
qu’Abraham avait donné la dime à Dieu, soit la dixième partie de son
revenu. D’ailleurs, le mot dime, vient du mot latin
decima signifiant dixième.
Dans le site de Sainte-Flavie, on
fait la petite histoire de la dime au Québec. On peut lire : « La dime
est à l’origine un impôt en nature. Ce système de prélèvement provient
du système féodal français et il a traversé l’Atlantique avec les
premiers colons français. La dime était un des moyens employés par
l’Église, pour libérer les curés des paroisses du fardeau des travaux
manuels.
Au Québec, l’instauration de la
dime subit plusieurs adaptations et soubresauts. En effet, le premier
évêque de Québec la fixe à la treizième part de la récolte du grain.
Mais ce dernier est contraint de la réduire à la vingtième part et finit
même par la suspendre. Il faut attendre Jean Talon, premier intendant de
la Nouvelle-France (1665-1681), pour que la dîme soit fixée à la
vingtième part en 1674.
Lors de la Conquête de 1760, la
dîme est abolie. Toutefois, il semble qu’elle continua d’être fidèlement
payée au curé après les bouleversements du changement de régime. Enfin
en 1774, l’Acte de Québec remet le système en vigueur. »
Plus loin, on écrit : « Au Québec,
la dîme correspond le plus souvent au vingt-sixième minot de grain
récolté. »
Même si les évêques fixaient des
proratas, la dime est passée de statut d’obligation légale à celui de
devoir moral sur une base volontaire.
Il existe encore quatre granges à
dime au Québec, dont celles de Sainte-Flavie, Sainte-Florence et de
Saint-Joseph de Kamouraska. |
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#
3000
17 août 2016
Deux témoignages
Les retrouvailles du 150e
anniversaire de Saint-Mathieu-de-Rioux ont eu lieu principalement les 30
et 31 juillet 2016. Je vous livre deux témoignages que j’ai puisés dans
la page Facebook de Ghislaine Théberge. Les textes proviennent de deux
membres de la même famille, soit celle de Gérard Belzile et de Jeanne
Gagnon. Gérard Belzile a été beurrier à Saint-Mathieu pendant plus de 20
ans. Jeanne Gagnon a été la première femme marguillère de la paroisse.
1. Martine Belzile
« C'est le cœur rempli d'amour, de
joie et de reconnaissance que je suis retournée chez moi, à Québec.
[…] Un immense merci aux
organisateurs et aux bénévoles pour ces moments de grâce, aussi
touchants que mémorables. »
2. Marcel Belzile
« Ce petit village qui m'a vu
naître à la demie du siècle dernier, bien incrusté au creux de
montagnes, entouré de ski, de golf, de vin... et bien sûr, de son lac
avec ses humeurs changeantes : parfois paisible et d'un calme stoïque
presque irréel... mais il peut être aussi agité par des forces éoliennes
insoupçonnées qui peuvent le faire littéralement sortir de ses gongs,
nous laissant bouche bée.
Et finalement, je salue tous ces
artisans qui ont rendu possible la réalisation de cette gigantesque fête
du 150e. Je salue tous ces gens sur qui j’ai pu accoler
finalement un nom sur leurs visages… »
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# 2995
15 août 2016
Les festivités continuent
La dernière fin de semaine de juillet a vu une foule de natifs et d’amis
déferler vers Saint-Mathieu-de-Rioux.
Le samedi 30 juillet, l’exposition des artisans et les activités
familiales ont précédé le souper canadien retrouvailles. Plus de 750
convives ont convergé vers le chapiteau installé sur la patinoire. De
nombreuses rencontres souvent très émotives ont eu lieu.
Le dimanche 31 juillet, sous un soleil bienfaisant, une messe présidée
par l’Archevêque de Rimouski attira des centaines de paroissiens et de
touristes au Parc du Mont-Saint-Mathieu. Un brunch suivi. Puis, ce fut
le défilé sur la rue Principale, un défilé haut en couleurs et en
musique. Le souper méchoui montra un service plutôt lent.
Après la soirée des artistes locaux sous le chapiteau, un feu d’artifice
exceptionnel éclaira le Petit lac Saint-Mathieu.
La plupart des activités du 150e sont maintenant du passé. Il
reste encore :
• Le 20 août à 19 h 30, à la salle municipale, une soirée de contes où
trois interprètes, Daniel Projean, Georgette Renaud et Renée Robitaille
seront sur scène. Cinq de mes contes seront interprétés par eux.
• Le 28 août à partir de 10 heures, un tournoi de golf au club de golf
du Parc du Mont-Saint-Mathieu.
• Le 17 septembre à 19 h 30 à la salle municipale, projection du
film Retour au pays d’en bas
avec J.-C. Colbois et Bernard Vachon.
• Le 26 novembre à 19 h 30 à l’église, un concert de Noël et à 22 h, le
réveillon de clôture des festivités qui auront vu passer un nombre
impressionnant d’activités, soit 36. |
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# 2985
25 juillet 2016
Commanditaires au 125e
En 1991, Saint-Mathieu-de-Rioux fête son 125e anniversaire. À
cette occasion, le Courrier de Trois-Pistoles publie un encart de 12
pages. Des commanditaires de Saint-Mathieu annoncent dans ces pages. En
voici la liste :
• Fabrique de Saint-Mathieu
• Municipalité de Saint-Mathieu dont le maire est Kenneth Ogilvie. Les
conseillers sont : Marc-André Jean, Marie-Anne Paradis, Jeanine D’Amours
Ouellet, Yvette O. Ouellet, François Houle et Régent Anctil. La
secrétaire-trésorière est Michelle Lafontaine.
• AFEAS
• Comité des loisirs Fleur de Lys
• Club de l’Âge d’or, Les Bons Amis
• Fondation Célina Bérubé
• Ambulance Saint-Jean dont le surintendant est Lionel Lagacé
• Caisse populaire dont le directeur est Alain Leclerc
• Association pour la protection du lac Saint-Mathieu
• Ferme du lac, dont le propriétaire est Edmond Dionne
• Ferme du Rocail, propriété de Denise et Réjean Lagacé
• Ferme KLO, propriété de Kenneth et Linda Ogilvie et ayant un service
de moissonneuse-batteuse
• Ferme Masika, propriété de Marie et Charles Pelletier
• Ferme des Sentiers, propriété de Claude et Laurie Thibault
• Serres Les Grands Vents
• Marché de chez-nous dont les propriétaires sont André et Denise
• Club Appalaches
• Produits forestiers Basques
• Société d’exploitation des ressources des Basques
• Autobus Richard Jean, propriété de Denis Rouleau
• Quincaillerie Dionne
• Simon Plourde, commerce d’animaux et vente de matériel de sucrerie
• Auberge 4-Saisons, propriété de Lorenzo et Noëlla
• Hôtel Relais du Lac et Transport Raynald Beaulieu
• Taxi Paul Lafontaine
• Électriciens Roger Desjardins dont le représentant est Jean-Maurice
Rioux
• Garage Michel Vaillancourt |
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#
2940
6 juillet 2016
Terre d’Yvon Ouellet
Sur la page
Facebook de Ghislaine Théberge, Yannick Plourde a nommé cinq
propriétaires de la terre qui appartient aujourd’hui à Yvon Ouellet.
Cette terre est située au rang 3 Ouest, non loin de la route qui mène à
Saint-Simon. Mes recherches ont permis de trouver un autre propriétaire,
Joseph-Narcisse Ouellet. Les propriétaires connus de cette terre sont
uniquement des Plourde et des Ouellet. Les voici :
1. Éloi Plourde, marié à Euphémie Bélanger le 3 septembre 1850 à
Saint-Simon. Le couple a eu six enfants.
*2. Cyprien Plourde, marié à Symphrose Gauvin le 22 juillet 1884 à
Saint-Simon. Il est le fils d’Éloi Plourde. Par la suite, il fut
marchand général. Le couple a eu 13 enfants.
3. Joseph-Narcisse Ouellet, marié à Éva Bérubé le 7 juillet 1896 à
Saint-Mathieu. Le couple a eu 14 enfants.
4. Étienne Ouellet, marié à Alice Vaillancourt le 27 juillet 1920 à
Saint-Mathieu. Il est le fils de Joseph-Narcisse. Le couple a eu 13
enfants.
*5. Simon Plourde, marié à Anne-Marie-Beaulieu le 7 juillet 1951 à
Saint-Mathieu. Il est l’arrière-petit-fils d’Éloi Plourde (Éloi, Joseph,
Émile, Simon). Le couple a eu sept enfants.
*6. Yvon Ouellet, marié à Monique Rainville le 27 avril 1974 à
Beauport. Aimée Ouellet, la grand-mère d’Yvon du côté maternel, est la
fille de François Ouellet, frère de Joseph-Narcisse. Le couple a eu
trois enfants.
On peut penser que, selon la coutume, l’année de
possession de la terre pour les quatre premiers propriétaires correspond
à la date de leur mariage. Peut-être, y a-t-il eu d’autres propriétaires
? Les actes notariés nous permettraient de valider cette liste.
L’astérisque indique que le propriétaire a été (ou est)
maire. Serait-ce une terre fertile pour accéder à la mairie ?
Il serait intéressant de faire le même exercice pour d’autres terres de
Saint-Mathieu. Aussi, j’invite toute personne qui aurait des
renseignements à ce sujet de me les faire parvenir. |
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# 2900
21 juin 2016
Chant du 150e anniversaire
Cette année, Saint-Mathieu-de-Rioux fête son 150e
anniversaire. Un chant de ralliement a été composé pour l’occasion. Le
voici :
Air : La valse de l’Isle-aux-Coudres
Musique : Céline Neault
Paroles : Marjolaine Bernier, inspirées du chant de bienvenue de l’Âge
d’Or
Refrain
Cent cinquante ans à Saint-Mathieu,
Festivités dans notr’milieu.
Amis, amis, chantons ensemble,
Rions, chantons, amusons-nous.
Amis, amis, chantons ensemble,
Toujours tournés vers l’avenir!
Couplets
1. Aujourd’hui, pour nous, il y a fête,
Venez, venez nous visiter.
Faisons place à nos retrouvailles,
À tous, cordiales amitiés.
2. Notre village est en liesse,
Très fier de tous vous recevoir.
Il vous dit sa viv’allégresse,
En pensant à nos défricheurs.
3. Fièr’ment Saint-Mathieu vous accueille,
Dans ses murs hospitaliers.
Ouvrant ses bras, il recueille
Les fruits de la fraternité. |
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# 2870
9 juin 2016
Saint-Mathieu fête en juillet
Juillet 2016 sera le mois le plus
important pour souligner le 150e anniversaire de la paroisse.
L’ouverture officielle des fêtes se fera le 22 juillet. Suivra une
soirée dansante avec Ghislain Lavoie sous le chapiteau installé à
l’emplacement de la patinoire.
Le 23 juillet à 10 heures, les
Mathéens et leurs invités auront droit à une exposition d’artisans sur
le parvis de l’église ou à la salle municipale. À 13 heures, un concours
de tire de chevaux a lieu sur le terrain de balle. Après le souper
spaghetti à 17 heures 30 sous le chapiteau, une soirée country avec le
Duo Harvey prendra la relève.
Le 24 juillet à 13 heures,
l’automobile est à l’honneur avec une exposition de voitures anciennes
sur le parvis de l’église. Suivra à 14 heures, une visite guidée des
croix de chemin. À 17 heures 30, il y aura un souper tournedos sous le
chapiteau. La journée se termine avec une soirée de danses sociales avec
Michelle Fournier sous le chapiteau.
Le 29 juillet à 21 heures, se
tiendra une soirée rock avec le groupe Open House sous le chapiteau.
Le 30 juillet à 10 heures, les
artisans exposent sur le parvis de l’église ou à la salle municipale. À
partir de 11 heures, des activités familiales sont prévues autour du
chapiteau. À 17 heures 30, un souper canadien retrouvailles est offert
sous le chapiteau. La journée se termine par une soirée dansante avec
Kaven Haché au même endroit.
Le 31 juillet est une journée bien
remplie.
◊ 10 heures : Messe au Parc du
Mont-Saint-Mathieu ou à l’église
◊ 11 heures 30 : Brunch au Parc du
Mont-Saint-Mathieu
◊ 13 heures 30 : Défilé sur la rue
Principale
◊ 17 heures 30 : Souper Méchoui
sous le chapiteau
◊ 19 heures 30 : Soirée des
artistes locaux et tirages avec Émilie Rioux sous le chapiteau
◊ 21 heures 30 : Feux d’artifice
au dessus du Petit lac Saint-Mathieu.
Pour plus de précisions ou
advenant des modifications possibles, il serait bon de consulter
l’horaire des activités dans le site de la municipalité ou de visiter la
page Facebook de Ghislaine Théberge.
http://www.st-mathieu-de-rioux.ca/150anniversaire.htm
https://www.facebook.com/groups/150esaintmathieuderioux/?fref=ts
Pendant le même mois, deux
événements auront lieu à Saint-Mathieu : le festival Le Riverain du 1er
au 3 juillet à la plage municipale et la 10e édition de
Trois-Pistoles en chansons du 8 au 10 juillet et du 15 au 17 juillet à
la salle communautaire du camping KOA.
D’autres activités auront lieu
plus tard. J’y reviendrai. |
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# 2865
7 juin 2016
Festivités de juin à Saint-Mathieu
En 2016, dans le cadre du 150e anniversaire de la paroisse,
deux activités ont déjà eu lieu : le souper d’ouverture le 13 février et
le lancement de la monographie le 24 avril.
Le 24 juin, jour de la Fête nationale, un pique-nique et des activités
familiales se dérouleront à la plage municipale à partir de midi. Un
souper y sera servi. À 19 h, le nouveau nom de la plage municipale sera
dévoilé. Quel sera ce nom ? Faites des paris. Par la suite, on pourra
entendre de la musique québécoise. Le tout sera couronné par le feu de
la Saint-Jean, toujours à la plage municipale.
Pour plus de précisions ou advenant des modifications possibles, il
serait bon de consulter l’horaire des activités dans le site de la
municipalité ou de visiter la page Facebook de Ghislaine Théberge.
http://www.st-mathieu-de-rioux.ca/150anniversaire.htm
https://www.facebook.com/groups/150esaintmathieuderioux/?fref=ts
De nombreuses autres activités sont prévues à partir de juillet. J’y
reviendrai. |
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# 2840
28 mai 2016
Commentaires sur la monographie
J’ai reçu deux commentaires détaillés de la monographie de
Saint-Mathieu-de-Rioux. Le premier provient d’une personne qui n’a
jamais résidé à Saint-Mathieu, mais qui a lu ou feuilleté plusieurs
monographies paroissiales. Le deuxième provient d’un Mathéen. Voici des
extraits de ces textes :
Premier commentaire
« […] Impressionnante, la somme de travail qu'a exigée l'élaboration de
cette monographie.
On te savait féru de statistiques. Personne ne saurait en douter à la
lecture du volume. Et elles sont parsemées à bon escient.
La subdivision de chacun des chapitres rehausse l'intérêt du livre et en
rend la lecture des plus agréable, tout en permettant d'aborder les
multiples volets de l'histoire de la paroisse.
Voilà une publication qui se démarque avantageusement de bien des
monographies paroissiales.
Félicitations. »
Deuxième commentaire
« J'ai tout lu. Même la table des matières. [… Un de mes amis] a admiré
la facture. Il a trouvé le livre beau et très bien présenté. Pour moi,
il s'agit d'un livre qui a exigé beaucoup de recherches tant les données
sont précises et bien fournies. Le texte se lit avec grand intérêt.
La présentation par sections donne lieu à des textes courts et
intéressants. Ainsi, les sujets sont nombreux et couvrent une très large
part de la vie antérieure des Mathéens et des Mathéennes. Ce document
d'histoire même devrait servir de modèle à tous ceux qui se penchent sur
leur propre communauté paroissiale et municipale.
Le lisant, j'ai appris beaucoup, moi qui croyais bien connaître le passé
de Saint-Mathieu. Avec un certain plaisir, je me revoyais dans les
années de mon enfance.
Que de souvenirs ! »
J’en profite pour souligner à nouveau le travail colossal de recherches
effectué par Marjolaine Bernier. Sans elle, la monographie ne serait pas
aussi élaborée. Et tout ce travail a été fait à distance.
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# 2820
19 mai 2016
L’Auberge 4-Saisons
Dans un article écrit par Pierre Michaud et publié le 17 mai 2016 dans
le journal l’Avantage, on nous apprend que le Camping KOA Bas-St-Laurent
a acheté l’Auberge 4-Saisons. Voici le texte :
« À la suite de la fermeture définitive et de la faillite de l’Auberge
4 Saisons de Saint‐Mathieu
en février dernier, Camping KOA Bas‐St‐Laurent
vient de s'entendre avec le syndic pour en faire l’acquisition.
La nouvelle tombe à point, car lors de la belle saison 2016, plusieurs
activités se tiendront à Saint‐Mathieu
:
- les Fêtes du 150e anniversaire de Saint‐Mathieu‐de‐Rioux
;
- la piscine, la plage, le parc d’amusement familial et les croisières
en ponton seront accessibles du 10 juin au 15 septembre ;
- le Festival du Riverain, du 1er au 3 juillet ;
- Trois‐Pistoles
en Chansons, les fins de semaines du 8 et 15 juillet ;
- le Weekend Country à la Fête du Travail ;
- le Tour du Lac Saint‐Mathieu
le 10 septembre.
« L’Auberge 4 Saisons existait
depuis 40 ans et est devenue une véritable institution. Nous croyons
important qu’il y ait des services de restauration et d’hébergement
autour du Lac, cet été. Nous analyserons comment en assurer la pérennité
» lance Thomas Gagnon, président.
Situé directement sur les rives du Lac Saint‐Mathieu
et sa plage de sable fin, Camping KOA Bas‐St‐Laurent
est le premier camping 5 étoiles de tout l’Est du Québec.
En 2016, avec 255 sites dont 230 pour VR, 25 pour tentes et petits VR
ainsi que 6 cabines, Camping KOA Bas‐St‐Laurent
devient également le plus important camping dans l’Est. Thomas Gagnon
est secondé par Martin Bruneau, gérant, et Jérôme Bérubé, responsable de
la construction. » (Fin du texte cité) |
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# 2805
13 mai 2016
Prestations exceptionnelles
En 2015, Saint-Mathieu-de-Rioux a accueilli le concours
Trois-Pistoles en chansons du
10 au 12 juillet et du 17 au 19 juillet. Voici un texte d’Adeline Mantyk
publié le 27 juillet 2015 dans le journal
L’Avantage :
« Après deux longues fins de semaine enchaînant 10 spectacles, les
organisateurs du concours qui a eu lieu cette année au camping KOA
Bas-Saint-Laurent, se disent ravis de cette 9e
édition de Trois-Pistoles en
chansons.
Le conseil d’administration et le directeur, Éric Côté sont fiers
d’avoir enregistré des salles combles pour les six spectacles en soirée.
Selon les organisateurs, les quatre spectacles en après-midi ont connu
davantage de succès que par le passé, compte tenu de la possibilité
d’assister au spectacle en plein air sur la terrasse.
Lors des quatre grandes finales, certains spectateurs étaient sans mot
devant la qualité exceptionnelle des prestations des finalistes : « On
se croirait en direct de l’émission
La Voix, de dire plusieurs
spectateurs, même en plus beau car nous découvrons des artistes de 15
ans et moins tout à fait extraordinaires », rapporte M. Côté. « Ils ont
découvert 134 talents incroyables que le monde artistique ne connaît pas
encore ». Les membres du jury ont qualifié certains finalistes de
professionnels.
Cette année, pas de gagnants de la région que dessert
L'Avantage, mais Danyka
Richard de Rimouski, dans la catégorie Frimousse 12 ans et moins, a
récolté le Prix Camp musical de Saint-Alexandre.
Un nouveau site bien adapté
La nouvelle salle de spectacles et le nouveau site où est présenté
Trois-Pistoles en chansons
semblent faire l’unanimité. Selon les candidats et leur famille, le site
du Camping KOA Bas Saint-Laurent est une station balnéaire
extraordinaire et se prête à merveille à ce genre d’événements. « Il est
beaucoup plus facile de socialiser entre artistes car le site est
vraiment familial, estival et festif », de rapporter le directeur. Les
organisateurs souhaitent donc réitérer l’expérience du concours sur le
site du camping l’année prochaine.
Deux points négatifs corrigés
Les membres du comité organisateur sont à l’écoute des commentaires et
les deux points majeurs négatifs qui étaient mentionnés à chaque édition
ont pu être résolus cette année. Le son de la salle multifonctionnelle
du camping KOA Bas Saint-Laurent était, selon les artistes et les
spectateurs présents, d’une qualité exceptionnelle et la partie terrasse
a apporté un vent de fraîcheur. » (Fin du texte cité)
Pour une 2e année consécutive,
Trois-Pistoles en chansons se
déroulera à la salle multifonctionnelle du Camping KOA Bas Saint-Laurent
à Saint-Mathieu-de-Rioux. Les 9 et 10 avril 2016, on a sélectionné 116
demi-finalistes qui participeront au concours du 8 au 10 juillet et du
15 au 17 juillet. Ce sera la 10e année de
Trois-Pistoles en chansons. |
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# 2795
9 mai 2016
Histoire de Saint-Mathieu
Le 20 avril 2016, Thérèse Martin
du journal L’Avantage de Rimouski a présenté la monographie de
Saint-Mathieu-de-Rioux. Voici son texte :
« L’histoire de Saint-Mathieu et
de son site exceptionnel est racontée dans un volume de 368 pages.
Les festivités soulignant le 150e
anniversaire de Saint-Mathieu se poursuivent et le lancement de la
monographie
Saint-Mathieu-de-Rioux raconte son histoire est un événement
marquant de ces fêtes.
Ce livre raconte l’histoire de la
paroisse et de la municipalité de Saint-Mathieu-de-Rioux. La plume de
Charles-Édouard Jean et les recherches de Marjolaine Bernier ont permis
d’enrichir et de mettre en valeur les événements couvrant la longue
période de 1830 à 2016.
Le volume comprend 368 pages et
115 photographies. La mémoire des gens de Saint-Mathieu a été mise à
contribution, de même que des documents d’archives de la Commission
scolaire, de la Fabrique et de la Municipalité.
La monographie est disponible au
coût de 30 $ et près du quart des volumes ont déjà été (vendus).
Les fêtes ne font que commencer
Les festivités du 150e
anniversaire s’étalent sur plusieurs mois. Lancées en février dernier,
les fêtes sont ponctuées par le lancement du livre […] en avril puis
reprendront en juin, à la Saint-Jean, pour se poursuivre de façon
intense en juillet et en août. Quelques activités sont également prévues
à l’automne.
Les fêtes se dérouleront
principalement sous un chapiteau qui sera installé à l’emplacement de la
patinoire, rue du Collège, à la salle municipale, au parc du
Mont-Saint-Mathieu, à la plage municipale et au golf du parc du
Mont-Saint-Mathieu. Un programme varié a été préparé, comprenant
notamment une exposition de photographies anciennes, des repas et
soirées dansantes, expositions d’artisans, de voitures anciennes,
défilé, feux d’artifice, tournoi de golf.
Dans le cadre des activités de la
Saint-Jean, le nouveau nom de la plage municipale sera dévoilé. » (Fin
du texte cité) |
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# 2775
1er mai 2016
Souper du 13 février 2016 Voici un texte d’Amélie Brière, mathéenne
d’adoption depuis décembre 2009 :
À l’arrivée des convives, les Mathéens d’origine
- ou d’adoption, comme moi - recevaient une jolie rose rouge brodée, à
mettre à leur boutonnière. Je l’ai d’ailleurs gardée fièrement. Elle
orne désormais le décolleté de l’un de mes chemisiers ! Cette petite
attention – qui a certes demandé des heures de travail !!! (150 roses
rouges… au moins !) – a donné le ton à la soirée. Une soirée
chaleureuse, où l’on se sentait chez soi et en bonne compagnie.
Sans me rappeler l’ordre des évènements, il y a eu tout plein d’interventions pendant la soirée. La chorale, dirigée par Manon Dionne et accompagnée par Fernand Beaulieu à la guitare, a entonné, en début de soirée, le chant du 150e anniversaire de la paroisse et de la municipalité. C’est Marjolaine Bernier qui l’a composé. Les gens ont particulièrement apprécié ce moment. Tout au long de la soirée, il y a eu des petits bouts d’histoires qui ont été lues ou contées par Marjolaine Bernier, Monique Rainville, Fernand Beaulieu ou Gaston Bourdages. De mon côté, j’ai eu un petit faible pour la fougue du conteur naturel qu’est Fernand Beaulieu. Il a su bien enrober les anecdotes qu’il a livrées au public captivé qu’il avait devant lui. J’ai appris ce soir-là plein de choses : des évènements cocasses de la vie mathéenne, comme le déménagement d’une grange qui a causé bien du fil à retordre et ça m’a permis de faire des liens entre les familles. Un tel est le cousin d’un tel, elle c’est la tante d’un tel… On peut facilement s’y perdre lorsqu’on n’est pas né dans la place ! Saint-Mathieu, c’est comme une grande famille finalement !
Je n’ai pas assisté à
tous les spectacles, mais on m’a raconté plein de belles choses. La
soirée s’est terminée à minuit, juste avant que les carrosses ne se
transforment en citrouille ! Vers 22 heures, le premier duo de musiciens
fut Sylvie Vaillancourt, une Mathéenne pure laine, et son conjoint,
Jacques Bédard, bien connus dans la municipalité et dans les environs.
Jacques est un guitariste hors pair et Sylvie a une voix fluide et
juste. Le deuxième duo fut celui de Simon Fournier, un nouvel arrivant à
Saint-Mathieu que je connais très bien et qui joue d’ailleurs à
l’occasion avec Jacques. Simon habite à côté du cimetière, dans
l’ancienne maison de Madame Théberge. Il y eut aussi les
incontournables, Manon Dionne et Fernand Beaulieu que l’on retrouve dans
toutes les festivités de Saint-Mathieu. Ce sont les piliers nos
prestations musicales !!! Et il paraitrait que ça l’a dansé ! À 23
heures, le président des fêtes du 150e,
Lorenzo Beaulieu, a ouvert la danse avec son épouse Noëlla. Le maire
Yvon Ouellet et son épouse Monique se sont joints aux danseurs. Il y eut
du cha-cha, des rocks et de la danse en ligne. On m’a dit que les trois groupes ont donné de
belles performances, avec des styles très différents. L’animation a été
assurée par Gaston Bourdages qui a bien su ficeler chaque intervention
de la soirée. Les doyens, assis aux premières loges, ont passé une très
belle soirée à ce que l’on raconte.
Organiser des activités comme celle-là, ça
demande beaucoup de temps, de préparation, de structure et surtout de
gens. 18 personnes ont été impliquées de très près dans l’organisation
de cette activité, et ça, c’est sans compter la chorale. Comme le soulignait Lorraine, aussi membre du comité du 150e : « Maintenant que la table est mise, continuons de la garnir avec joie, fierté et confiance ! » |
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# 2770
29 avril 2016
Lancement de la monographie
Dimanche le 24 avril 2016, se tenait le lancement du livre-souvenir de
Saint-Mathieu-de-Rioux au Parc du Mont-Saint-Mathieu. Autour de 200
personnes ont répondu à l’appel. La monographie de 368 pages est
intitulée Saint-Mathieu-de-Rioux
raconte son histoire. À cette occasion, en tant qu’auteur, j’ai fait
une présentation générale du livre. Pour les personnes qui n’ont pas pu
être présentes, voici le texte de mon exposé : Quand j’ai entrepris
d’écrire l’histoire de Saint-Mathieu-de Rioux, je me suis dit que les
gens de Saint-Mathieu ont été et continuent d’être des gens fiers et
dynamiques. On n’a qu’à feuilleter le programme des activités qui
marquent ce 150e anniversaire pour s’en convaincre. J’ai
voulu être à la hauteur de cette fierté et de ce dynamisme en y
consacrant toutes mes énergies. Nos ancêtres n’ont pas
hésité à bâtir une paroisse à leur image. Ils ont trimé dur pour
survivre et laisser à leurs descendants un coin de pays où il fait bon
vivre. Alors qu’au 19e siècle, la paroisse est
essentiellement rurale, elle entre dans l’ère industrielle au début du
20e siècle avec la mise en place d’industries, comme Dionne &
Dionne. Une cohabitation pacifique des deux secteurs, agriculture et
industrie, permet d’assurer à la paroisse une certaine prospérité. À la
fin du 20e siècle, grâce à ses lacs et à la beauté de son
paysage, Saint-Mathieu-de-Rioux attire les touristes et devient un
important lieu de villégiature. Le développement touristique et l’apport
de la néoruralité s’intensifient alors pour combler la décroissance de
l’agriculture et des industries. En 1956, la population de Saint-Mathieu est
d’environ 1200 personnes. Les maisons sont pleines d’enfants. Les
cultivateurs et les journaliers, des hommes à l’époque, consacrent toute
leur énergie à faire vivre leur famille. Aujourd’hui, la population est
un peu plus de la moitié de ce qu’elle était. Depuis 1981, elle se
maintient autour de 600 personnes. C’est un constat rassurant quand on
sait que les paroisses de la région subissent des chutes plus ou moins
dramatiques de leur population. Le livre contient une centaine de textes et une
centaine de photos. De plus, on y retrouve un millier de noms et plus
d’un millier de dates. Le livre couvre les principaux secteurs de
développement de la municipalité. Bien des sujets de l’histoire de la
paroisse n’ont pas été documentés principalement parce qu’ils sont
d’ordre domestique. Nous avons essayé d’en relater certains. Dans ce contexte, je me permets une suggestion.
Pour faciliter la tâche de ceux ou celles qui voudront écrire à nouveau
sur la paroisse, il serait bon de mettre en place un centre d’archives.
On pourrait y trouver notamment des photos numérisés ou non, des
documents de famille comme les vieux contrats qui risquent d’être perdus
à jamais ou même des archives d’entreprises qui assurent ou ont assuré
les bien-être des Mathéens. Éventuellement, on pourrait recueillir des
articles fabriqués à Saint-Mathieu, comme une boite à beurre, un coffret
d’écolier. Pour l’écriture du livre, j’ai eu la
collaboration de Marjolaine Bernier qui a fait un travail colossal de
recherches et qui a recueilli des photos. Monique Rainville Ouellet a
assuré la révision linguistique et la critique des textes. Geneviève
Thibault a fait la mise en page et une dernière révision. De plus, je
tiens à remercier ceux et celles qui ont signé des textes. En 1867, le premier curé Antoine Chouinard,
alors âgé de 29 ans, a écrit : « Soit dit en passant, les gens de
Saint-Mathieu sont d’un caractère dur, aimant les dissensions. » Cela
semble négatif à première vue et s’explique peut-être par le fait que M.
Chouinard a eu des démêlés avec les paroissiens concernant la
construction de l’église. Quoi qu’il en soit, l’attitude de nos ancêtres
a permis de définir une communauté ayant des valeurs solides et prête à
les défendre. Nous espérons que cette monographie vous
procurera de très beaux moments. Je ne vous dévoilerai pas le contenu du
livre, mais en le lisant je suis assuré que vous y ressentirez la fierté
d’appartenir d’une façon ou d’une autre à cette paroisse dynamique et
fière de son histoire. (Fin du texte cité) Par la suite, j’ai lu un extrait d’un texte intitulé La santé publique. J’ai dédié ce texte aux médecins de Trois-Pistoles qui ont assuré en santé un service de proximité et en particulier à Martin Gamache. Ce dernier qui était présent a été mon confrère de classe au Séminaire de Rimouski et a visité des malades à Saint-Mathieu pendant de nombreuses années. |
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# 2705
27
mars 2016
Lancement d’un livre Le livre-souvenir préparé pour le 150e anniversaire de Saint-Mathieu-de-Rioux sera lancé dimanche le 24 avril à 10 heures au Parc du Mont-Saint-Mathieu. Voici l'affiche de promotion :
Le livre est composé de 14
chapitres. Les voici :
2. La paroisse 3. La municipalité 4. Les services à la communauté 5. La commission scolaire 6. Les bâtiments 7. L’agriculture 8. Les commerces et entreprises 9. Le tourisme 10. La santé 11. Les festivités 12. Les personnalités marquantes 13. Souvenirs et anecdotes 14. Éphémérides |
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# 2690
21
mars 2016 Vincent
Théberge Vincent Théberge naît à Saint-Mathieu le 6 avril
1943. Il est le fils de Léo Théberge et de Lucie D’Auteuil, mariés le 16
juillet 1930. Il fait son cours classique au Séminaire de
Rimouski et au Séminaire de Philosophie de Montréal, de 1957 à 1965. Il
suit des cours en arts plastiques à l’École des Beaux-Arts de Montréal
et à l’UQAM. À titre de complément, il a un certificat en andragogie de
l’Université du Québec à Hull. Ses activités touchent à la création littéraire,
la gravure, la sculpture et le graphisme. Au cours des ans, il collabore
à la conception ou à la réalisation de huit livres d’artistes ou
poèmes-gravures. En sculpture, il conçoit quatre œuvres. 1. Hommage au père Louis-Étienne Delille Reboul,
sculpture, ville de Hull, 2001. 2. Les Orgues, sculpture-fontaine, Chénéville,
2000. 3. Séquences urbaines, murale, ministère des
Transports du Québec, Hull, 1979 4. Fontaine des bâtisseurs, sculpture-fontaine,
ville de Hull, 1975. Depuis 1973, il a remporté 11 prix dont le plus
important est celui de l’Ordre de Gatineau en 2013 pour l’ensemble de
son œuvre, pour sa carrière et pour son engagement. C’est la plus haute
distinction honorifique accordée par cette ville. Conséquemment, il
reçoit le titre de Grand Citoyen de Gatineau.
L’auteur pose un regard pas toujours tendre sur
une société contradictoire : un jour, les jumeaux sont adulés pour leur
ressemblance et, le lendemain, ils subissent méfiance et exclusion. Ils
deviennent coupables d’être jumeaux. Écrit dans un style ouvragé, ce récit concerne
un être qui tente de se singulariser. Ironiquement, cela se passe dans
un monde composé essentiellement de singuliers qui rêvent de copies
conformes et de symbiose. »
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# 2650
24
février 2016 Une
erreur corrigée En mars 2014, en faisant des recherches sur
Saint-Mathieu-de-Rioux, j’ai constaté que, dans quelques sites web, il
était écrit que les débuts de la colonisation de la paroisse s’étaient
effectués vers 1850, alors que, dans la réalité, il s’agit de 1830. J’ai effectué moi-même la correction dans
Wikipédia. Mon apport n’a pas été contesté. J’ai demandé au diocèse de
Rimouski de faire la correction dans son site web : ce qui a été fait.
J’ai communiqué avec Jean Cournoyer, ancien politicien et ancien
animateur de radio, pour qu’il fasse de même dans son site. C’est lui
qui m’a informé que l’erreur provenait de la commission de Toponymie du
Québec qui, de fait, est la référence officielle. Il m’a conseillé de
m’adresser à cette commission et m’a souhaité bonne chance. En mai 2014, j’ai soumis une demande à la
Commission à l’effet de remplacer 1850 par 1830. On m’a demandé de
justifier ma demande de façon plus pointue : ce que j’ai fait. N’ayant
pas de retour par la suite, le 4 septembre 2014, j’ai suggéré à mon
interlocuteur qu’il m’avait oublié. Le même jour, j’ai reçu un courriel
d’environ 100 mots dans lequel on m’expliquait qu’il fallait y aller
selon la date de réception ou selon la priorité. On me promettait de
faire la correction pendant le mois de septembre. Notez que la
correction consistait à changer le 5 pour un 3. J’ai laissé passer le temps. Le 10 février 2016,
je suis revenu à la charge. Croyez-le ou non, au bout de neuf minutes,
je recevais un message mentionnant que la correction avait été
effectuée. Tout est bien qui finit bien, mais cela m’a laissé un goût
amer. Dans le même ordre d’idées, la plaque-souvenir placée, en 1995, par l’Association des Jean d’Amérique derrière l’église de Saint-Mathieu portait aussi la mention 1850. Le 5 a été changé pour un 3 grâce à la précieuse collaboration de Gaétane Denis, la présidente de la fabrique. |
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# 2610
7
février 2016 Lancement
officiel des festivités
Monsieur le Président, je serai présent le
samedi 13 février pour la soirée d'ouverture de cette année bien
spéciale, qui verra la tenue de 36 événements tout au long de l'année.
Il y aura bien sûr des soupers et soirées dansantes, mais aussi des
expositions, des visites guidées, un défilé ! Il me fait plaisir de vous inviter à goûter
l'hospitalité des Mathéens et des Mathéennes au cours de cette année
très spéciale. » |
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# 2590
31
janvier 2016
Festivités du 150e Saint-Mathieu-de-Rioux
s’apprête à célébrer son 150e anniversaire de façon
grandiose. Le comité organisateur vient de dévoiler le programme des
activités pour l’année 2016. On y retrouve 36 activités réparties de
février jusqu’à novembre. La première activité est prévue pour le 13
février. C’est le souper d’ouverture à la salle municipale. Le tout sera
suivi d’une soirée dansante avec animation. Des invitations avec
copie du programme des festivités ont été expédiées aux gens qui ont un
lien avec la paroisse et dont l’adresse postale était connue. Détail qui
montre l’envergure que les organisateurs ont voulu donner à
l’événement : le timbre est oblitéré avec la mention Postes Canada
Saint-Mathieu-de-Rioux 150e
anniversaire. Dans son message de présentation, le comité
organisateur écrit : « Comme il nous est impossible de rejoindre tout le
monde, nous vous demandons de transmettre cette invitation aux membres
de votre famille : frères, sœurs, enfants, ainsi qu’à vos amis, car
c’est toujours agréable de partager les bons moments avec ceux que nous
aimons. » Le programme des festivités a également été publié dans la page Facebook de Ghislaine Théberge : https://www.facebook.com/groups/150esaintmathieuderioux/. Cette page qui existe
depuis le 28 mars 2015 a atteint le score honorable de 982 membres le 30
janvier. Le programme sera aussi publié dans le site de la municipalité de Saint-Mathieu-de-Rioux qui est le maître d’œuvre de l’organisation de ces fêtes. L’adresse est :
http://www.st-mathieu-de-rioux.ca/municipalite.html À la fin du message de présentation du comité
organisateur, on peut lire : « Saint-Mathieu-de-Rioux remercie le passé,
salue le présent … et sourit à l’avenir. » |
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# 2545
15
novembre 2015 Offices
religieux en 1988 Il y a eu, en 1988, 4 mariages, 12 baptêmes et 7
sépultures à Saint-Mathieu. Les données suivantes sont extraites du
bulletin paroissial de la paroisse. Mariages Patrice Théberge et Lise Rousseau Raymond Aubin et Corona Dionne Mario Rioux et Louise Rioux Gaston Côté et Marie-Jeanne Lagacé Baptêmes Isabelle (Alain Turcotte et Pauline Fournier) Michaël (Penny et Jean-Yves Soucy) Marie-Claude (Penny et Jean-Yves Soucy) Mireille (Suzanne et Sabin Vaillancourt) Karol-F.-J. (France Fournier et Carol Beaulieu) Alexandra (Sylvie et Gilles Rioux) Andrée-A.-M.-P. (Odette et Sylvain Ouellet) Mathieu-G.-R. (Ginette et Gilles Ouellet) Léopold-R.-A. (Audrey Plourde et André Jean) Sabrina (Jacynthe et Maurice Lessard) Hubert-O. (Hélène Riou et Pierre Jean) Lucienne-A.-M.-H. (Carmelle et Marius Beaulieu)
Sépultures Valentine Jean, épouse d’Edmond Dionne (84 ans) Gérard Rioux, époux de Blanche Gaudreau (73 ans) Joseph Vaillancourt, époux de feu Marie
Couturier (94 ans) Jean-Thomas D’Auteuil, époux de Lyne Brazeau (37
ans) Germaine Rioux, épouse de Louis Parent (62 ans) Irénée Boulanger, fils de feu Cyprien (89 ans) Léo Plourde, époux de feu Émilienne Vaillancourt (83 ans) |
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# 2500
10
octobre 2015 Un
déménagement En 2015,
Saint-Mathieu-de-Rioux a accueilli le concours
Trois-Pistoles en chansons.
Voici un texte de Mario Pelletier d’Infodimanche
en date du 12 juin pour présenter l’événement : « L’organisation de Trois-Pistoles en chansons a
annoncé le 11 juin qu’elle déménage son évènement culturel de
l’auditorium de l’École secondaire de Trois-Pistoles à la salle
multifonctionnelle du Camping KOA Bas-Saint-Laurent à
Saint-Mathieu-de-Rioux. Le conseil
d’administration a indiqué que
Trois-Pistoles en chansons mise sur plus d’accessibilité pour
assurer sa pérennité. « Nous voulons décloisonner l’évènement et le
renouveler », a indiqué Éric Côté, directeur. La salle de l’école
secondaire pouvait accueillir 394 spectateurs. La salle
multifonctionnelle du Campin KOA a une capacité de 200 personnes à
l’intérieur. En y ajoutant un chapiteau à l’extérieur si la température
n’est pas clémente, on parle de 300 spectateurs au total.
Environnement plus ouvert L’organisation mise
donc sur un environnement plus ouvert pour sa 9e édition qui
aura lieu du 10 au 12 juillet et du 17 au 19 juillet. Le cadre
enchanteur du lac Saint-Mathieu et ses infrastructures d’accueil
apporteront de la valeur ajoutée à l’évènement. Le camping est déjà
plein pour cette période de l’été. Ses 500 campeurs (170 terrains) constituent même
la clientèle de base au niveau des spectateurs, de l’aveu des
responsables. Et pour les autres visiteurs, la clientèle régulière de
Trois-Pistoles en chansons, ils pourront profiter des spectacles et des
infrastructures de loisirs du camping en famille. Une passe journalière
sera disponible pour avoir accès aux activités du site de camping. Pour
toute la MRC Puisque le camping affiche déjà complet pour
cette période, on estime que les établissements de restauration et
d’hébergement continueront d’accueillir les visiteurs qui viendront dans
la MRC des Basques pour assister à Trois-Pistoles en chansons. « Trois-Pistoles en
chansons est un fleuron de la MRC des Basques, un outil important
d’exposition nationale. De plus, il permet aux jeunes de mettre en
évidence leur talent » a indiqué Bertin Denis, préfet de la MRC des
Basques et président d’honneur de la 9e
édition de Trois-Pistoles en chansons. Cet évènement a plus d’une
centaine de concurrents et apporte des centaines de milliers de dollars
en retombées qui profitent à l’ensemble de la communauté de la MRC des
Basques. Choix de
la salle Pourquoi la salle multifonctionnelle du Camping
KOA Bas-Saint-Laurent plutôt que le chalet du Parc du Mont Saint-Mathieu
situé à proximité ? « C’est pour l’acoustique et la configuration de la
salle. Le chalet du Parc du Mont Saint-Mathieu est une infrastructure
qui offre bien des qualités, mais pas au niveau acoustique pour des
performances vocales », a expliqué Serge Gagnon. Martin Bruno, gérant et copropriétaire du Camping KOA a ajouté que lors de la construction de la salle multifonctionnelle, on s’était assuré qu’elle était conçue pour offrir une bonne qualité sonore. » (Fin du texte cité) |
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#
2450
9
septembre 2015 Travaux
de la ferme En 1938, l'Office de recherches économiques du
Québec a publié le rapport d’un inventaire des ressources naturelles et
industrielles du comté municipal de Rimouski. On y donne beaucoup de
renseignements sur Saint-Mathieu-de-Rioux qui était alors une paroisse
de ce comté. On y retrouve notamment des renseignements sur les travaux
de la ferme. Voici ce que l’auteur du rapport écrit : « Les activités de la ferme se poursuivent
habituellement pendant environ sept mois. Elles commencent dès la fonte
des neiges, vers la fin de mars, époque où se fait 1'entaillage des
érables, et se terminent vers la fin d'octobre ou le début de novembre
avec la chute de la première neige, époque où les cultivateurs cessent
les labours d'automne. La saison des sucres dure environ un mois. Le travail proprement dit de tous les fermiers
commence au début de mai avec les labours du printemps. Les premiers
jours de juin marquent la venue des dernières fortes gelées du
printemps. Cependant, on commence à semer dès la mi-mai. Vers le 20 juillet, les cultivateurs commencent à
faire les foins. La coupe du grain se fait dans la dernière quinzaine
d’août. Tous les grains en général ont le temps de mûrir complètement.
Dès la fin de septembre surviennent les premières gelées d'automne qui
détruisent les jardinages. On estime que dans Saint-Mathieu, l’épaisseur moyenne de la couche de neige est de 48 pouces. » (Fin du texte cité) |
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2400
4 août 2015 Quiz
sur Saint-Mathieu 1.
En quelle année, l’usine de charbon de bois a-t-elle vu le jour à
Saint-Mathieu ? a)
1902
b) 1954
c) 1978
d) 1999 2.
Qui fut le président des fêtes du 125e anniversaire de
Saint-Mathieu ? a)
Gérard Cayouette b)
Adrien Ouellet
c) Rosaire Dionne
c) Joseph Gauvin 3.
Quel citoyen de Saint-Mathieu a été député à Ottawa ? a)
Albert Dionne
b) Antonio Théberge c)
Raynald Thibault d) Gérard Ouellet 4.
Qui était le père de quatre femmes natives de Saint-Mathieu qui sont
devenues centenaires ? a)
Élie Dionne
b) Michel Jean
c) Ernest Dionne
d) Antoine Dionne 5.
En quelle année la rivière du Sud-Ouest qui est la décharge du Petit
Lac-Saint-Mathieu a-t-elle été creusée ? a)
1885
b) 1915
c) 1955
d) 1995 6.
Sur la terre de qui, une première croix qui fut arrachée par la suite,
a-t-elle été plantée ? a)
Élie Dionne
b) Michel Jean
c) Georges Courchesne
d) Onésime Dionne 7.
Quelle communauté de religieuses a pris la direction du couvent en 1943
? a)
Ursulines
b) Saint-Rosaire
c) Bon-Pasteur
d) de la Providence 8.
Qui était propriétaire d’une terre au village en 1878 ? a)
Louis Parent
b) Philias Dubé
c) Louis-Jacques Beaulieu
d) Léo Théberge 9.
Comment s’appelait le pont couvert du bas de la paroisse ? a)
Moreau
b) Neigette
c) Boulanger
d) Rousseau 10.
En quelle année a été béni le carillon de trois cloches de l’église
Saint-Mathieu ? a)
1900
b) 1922
c) 1966
d) 2003 Solutions. 1.
1978 2.
Adrien Ouellet 3.
Gérard Ouellet 4.
Ernest Dionne 5.
1915 6.
Élie Dionne 7.
Saint-Rosaire 8.
Louis Parent 9.
Pont Moreau 10. 1922 |
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2375
30 juillet 2015 Confirmation
à Saint-Mathieu Le
9 avril 1986, Mgr Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski, fait sa
visite pastorale à Saint-Mathieu. En après-midi, il rencontre les élèves
du collège. À 16 heures, il célèbre la messe aux intentions des
paroissiens, puis il prend le souper avec les membres du conseil de
fabrique et des comités de pastorale. À
20 heures, à l’église, il préside à la confirmation de 15 jeunes
de la paroisse. Ce sont : 1.
Annik Beaulieu (Noëlla et Lorenzo) 2.
Caroline Beaulieu (Carmelle et Marius) 3.
Keeven Beaulieu (Gaétane et Isidore) 4.
Roger Beaulieu (Bertrand) 5.
Jérôme Bélanger (Noëlla et Lionel) 6.
Chantal Bélisle (Marielle et Marc-André) 7.
Guy Dionne (Henriette et Mario) 8.
Yvan Gagnon (Alice et Fernand) 9.
Daniel Jean (Marguerite et Justin) 10.
Jean-François Lagacé (Jeannine et Julien) 11.
Régis Lagacé (Ruth et Rodrigue) 12.
Denis Ouellet (Yvette et Laurent) 13.
Pascal Ouellet (Lucie et Rodrigue) 14.
Vital Ouellet (Lucie et Rodrigue) 15.
Éric Plourde (Yvette et Conrad) Après
la cérémonie, un goûter a été servi à la salle de l’Âge d’or
pour les nouveaux confirmés et leur famille. (Renseignements
tirés du feuillet paroissial) |
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2355
26 juillet 2015 Cours
d’eaux et autres La
municipalité de Saint-Mathieu a la chance d’avoir 16 lacs sur son
territoire. En plus, on relève 10 cours d’eau, une baie, deux pointes
et un mont. Quatre ponts ont été construits. Ces entités naturelles
et les ponts dont on fait la liste sont ceux qui ont été officialisés
et dont on donne la date. Cours
d’eau Branche
Thomas-Bélanger : 11 juin 1982. Cours d’eau situé au sud de la
route du rang 3 Est. Cours
d’eau Gaudreau : 26 juin 1985. Cours d’eau dans la ligne du lac
du Cinquième. Cours
d’eau Ouellet : 26 juin 1985. Cours d’eau situé au nord du lac
Saint-Mathieu à l’ouest du ruisseau Ernest-Boucher. Cours
d’eau Vaillancourt-Plourde : 11 juin 1982. Cours d’eau situé
au sud de Petit lac Saint-Mathieu entre le lac Voisine et le lac Alarie. Ruisseau
de la Jetée : 11 juin 1982. Ruisseau situé entre la rivière du
Sud-Ouest et le lac du Quatrième. Rivière
des Écarts : 11 juin 1982. Rivière située à l’ouest du lac du
Cinquième. Rivière
du Sud-Ouest : 5 décembre 1968. Décharge du Petit lac
Saint-Mathieu. Rivière
Neigette : 11 juin 1982. Rivière qui coule du sud vers la rivière
du Sud-Ouest. Ruisseau
Ernest-Boucher : 11 juin 1982. Ruisseau situé au nord du lac
Saint-Mathieu. Ruisseau
Froid : 11 juin 1982. Ruisseau situé au sud de la Rivière du
Sud-Ouest. Baie Baie
du Ha! Ha! : 11 juin 1982. Baie située à l’extrémité ouest du
Petit lac Saint-Mathieu. Pointes Pointe
des Tobi : 11 juin 1982. Pointe située à l’extrémité ouest du
lac Saint-Mathieu. Pointe
à Bouleaux : 11 juin 1982. Pointe située à l’extrémité ouest
du lac Saint-Mathieu. Mont Mont
Saint-Mathieu : 6 juin 1973. Mont situé au sud du lac
Saint-Mathieu. Ponts Pont
à Désiré : 11 juin 1982. Pont situé sur la route du rang 5 qui
traverse la rivière Neigette au Faubourg du Moulin. A été appelé en
l’honneur de Désiré Dionne. Pont
à François : 11 juin 1982. Pont situé à la limite est du Petit
lac Saint-Mathieu. A été appelé en l’honneur de François Fournier. Pont
de la Passe : 11 juin 1982. Pont qui est situé entre le Petit et
le Grand lac Saint-Mathieu. Pont
Moreau : 11 juin 1982. Pont situé au rang 3 Est. A été appelé en
l’honneur du député de Rimouski, Louis-Joseph Moreault. |
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2320
5 juillet 2015 Marie-Marthe
Fournier Dans
son édition du 6 mars 2013, Info-Dimanche, sous la signature d’Hugues
Albert, a publié un article sur une agricultrice impliquée à
Saint-Mathieu. Voici ce texte : « Marie-Marthe
Fournier affirme que pour réussir en agriculture, il faut une bonne
dose de détermination et l’amour du métier. « Mais ça prend
aussi une bonne capacité physique et je remercie le Bon Dieu qui a été
généreux envers moi à cet égard. » Agricultrice
impliquée s’il en est une, la dame de Saint-Mathieu, qui exploite
Ferme Masika avec son époux Charles Pelletier et leur fils Simon, et
qui possède 50 % des parts dans l’entreprise depuis 2010, est née
d’une famille agricole. Elle dit avoir voulu acheter la ferme
familiale mais s’est plutôt tournée en 1987 vers celle appartenant
à un oncle à l’est du village. En
plus d’assumer son rôle de maman de trois enfants et d’être
partenaire d’une ferme laitière avec son mari, elle a consacré
passablement de temps au développement du milieu agricole et politique,
local et régional. Conseillère
municipale pendant quatre ans jusqu’en 2009, elle a siégé de
nombreuses années au Comité consultatif agricole de la MRC des
Basques, été administratrice au syndicat de base des Îlets, fait
partie du comité de loisirs de Saint-Mathieu, du comité des parents et
du conseil d’établissement scolaire. Elle est encore membre active de
l’AFÉAS. « J’ai même pensé à la mairie de Saint-Mathieu,
mais je n’avais pas assez de temps … » Elle
consacre beaucoup de temps aujourd’hui à la comptabilité de
producteurs agricoles de son secteur. Elle avoue que l’implication en
milieu agricole lui manque surtout pour l’aspect social de la chose.
L’entreprise offre des stages à la ferme à des étudiants de l’ITA
de La Pocatière. Marie-Marthe Fournier exerce parallèlement le métier
de chauffeure d’autobus scolaire depuis cinq ans. Ferme
Masika exploite un troupeau Holstein enregistré de 70 vaches laitières.
Autosuffisante avec ses 700 acres de superficie de terre où sont
produits des fourrages en quantité et dont les surplus sont vendus au
Québec et aux États-Unis, elle produit également des céréales. »
(Fin du texte cité) |
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2300
1 juillet 2015 Lacs
du Lac-Boisbouscache Lac-Boisbouscache
est un territoire non organisé qui est borné au nord par
Saint-Mathieu-de-Rioux, à l’est par Saint-Eugène, au sud par Saint-Médard
et à l’ouest par Sainte-Françoise. On
peut y accéder notamment par la route du rang 5 qui passe à l’est du
Petit lac Saint-Mathieu, puis par la route du rang 6 de Saint-Mathieu. Un
club privé de chasse et de pêche a accès à ce territoire depuis 1910 :
c’est le club Appalaches. Des pourparlers sont en cours pour que la
MRC des Basques en fasse un parc régional inter-nations en partenariat
avec les Malécites de Viger. Ce
territoire comprend 17 lacs. Les noms de tous ces lacs ont été
officialisés le 5 décembre 1968, sauf pour ceux où on trouve une
date. Voici les noms : Lac
à la Loutre Lac
à la Truite Lac
Boisbouscache Lac
Carré (8 février 1977) Lac
de la Grenouille Lac
des Îles Lac
du Castor Lac
Éric Lac
Ferré (8 décembre 1977) Lac
Long (11 juin 1982) Lac
Moreau Lac
Plat Lac
Rimouski Lac
Rimouski Ouest Lac
Vaseux Petit
lac Boisbouscache Petit
lac Moreau |
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#
2255
22 juin 2015 Un
parc régional Le
Lac-Boisbouscache est un territoire non organisé situé au sud de la
paroisse de Saint-Mathieu-de-Rioux. De nouvelles avenues se dessinent
pour ce territoire alors que la MRC des Basques veut en faire un parc régional
en partenariat avec les Malécites de Viger. Marjolaine
Jolicoeur a écrit un article sur le sujet dans L'Horizon
des Basques. On le retrouve sur le site de l’AMECQ (Association
des médias écrits communautaires du Québec) en date 16 septembre
2014. Il est intitulé Entente
historique entre la Première Nation Malécite et la MRC des Basques.
Voici des extraits de ce texte : « Anne
Archambault, Grande Cheffe de la Première Nation Malécite de Viger et
Bertin Denis, préfet de la MRC des Basques, ont signé à Cacouna une
entente pour un projet de Parc Régional Inter-Nations, le 19 août
dernier (2014). La Grande Cheffe Anne Archambault a qualifié
l’entente d’historique : « Aujourd’hui est une date
importante à retenir car elle exprime un moment d’histoire où la
Première Nation Malécite de Viger sera partie prenante des décisions
concernant son territoire ancestral. » Situé
sur le territoire public de la MRC des Basques, ce projet de parc veut développer
une mise en valeur commune du potentiel récréotouristique de ce
patrimoine collectif qui s’étend sur 265 km2. Selon
le préfet Bertin Denis, les grandes orientations du projet vont s’échelonner
sur une période de plus de dix ans et on analysera chaque projet pour
sa viabilité financière. « Nous voulons prendre le temps de
travailler pour faire du Parc Régional un projet rassembleur ayant pour
fondement la vocation multi-ressources de la forêt dans une perspective
de développement durable. » Cet engagement commun sera respectueux des
milieux naturels et il s’agit d’un projet de territoire habité et
non d’une zone de conservation. « Nous allons utiliser l’ensemble
des terres publiques pour le bien de tous les citoyens », a ajouté le
préfet. Camping rustique, baignade, sentiers pédestres ou de ski de
fond, pistes cyclables, réserves fauniques, mise en valeur des sites
naturels, de multiples activités de villégiature s’avèrent
possibles pour plusieurs municipalités. On
retrouve aussi sur le territoire public le Club Appalaches qui détient
des privilèges exclusifs de chasse, de pêche et de piégeage, depuis
1910. Parsemé de trente lacs, dont le Lac-Boisbouscache, le club s’étend
sur une superficie de près de 150 km2 entre Saint-Mathieu-de-Rioux, Sainte-Françoise et
Saint-Médard. Selon
un jugement de la Cour d’appel du Québec de 1999, les citoyens (nes)
détiennent cependant un égal droit d’accès à cette partie du
territoire – même en temps de chasse – pour y pratiquer d’autres
activités que celles de la chasse, de la pêche et du piégeage. Ce
partenariat entre la Première Nation Malécite de Viger et la MRC des
Basques découle de la loi 206 adoptée en juin 2013 leur concédant le
droit de créer un organisme à but non lucratif pour l’exploitation
d’un parc régional. » (Fin du texte cité) |
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# 2215 14 juin 2015 Jeanne
Parent Jeanne
Parent est née le 14 juillet 1927. Elle est la fille de Paul Parent et
de Diana Dubé. Après avoir été institutrice, elle épouse Georges Théberge,
fils d’Émile Théberge et Marie-Luce Ouellet, le 7 juillet 1948. Le
journal Info-Dimanche lui a consacré un article dans son édition du 27
mars 2013. Le voici : « Jeanne
Parent, résidente de Saint-Mathieu-de-Rioux, est une femme de 85 ans
dont les valeurs de la famille et de l’entraide sont de la plus grande
importance. Impliquée dans différentes organisations telles l’AFÉAS,
la fabrique et l’âge d’or où elle est trésorière depuis 27 ans,
Madame Parent est animée par la fibre bénévole. « J’aime
rendre service aux autres. Je fais tout ce que je peux pour me rendre
utile. Ça fait du bien autour et ça me valorise »,
exprime-t-elle. Cette
dame, mère de sept filles, intervient encore régulièrement auprès de
son entourage, avec sa famille, ses amis et son voisinage, en toutes
sortes d’occasions. Plusieurs personnes malades de son milieu ont pu
recourir à ses soins, à son accompagnement et à sa compagnie très
appréciée lors de moments difficiles. « Bien que je sois encore
très active, j’aimerais diminuer mes activités. Je pense également
à déménager pour avoir moins de travail à faire », confie
Madame Parent. » (Fin du texte cité) Jeanne
Parent a vendu la maison ancestrale Théberge en 2014. |
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2170
5 juin 2015 Un
auteur de la paroisse Fernand
Thibault, natif de Saint-Mathieu, a écrit un livre de 596 pages sur les
Thibault. Voici son texte de présentation : « La
Thibaudière, c'est le récit d'une histoire qui a débuté au dix-septième
siècle et qui raconte la
Vers
1800, il n'y avait plus aucune terre de disponible pour les jeunes qui désiraient
s'y établir. Hilarion Thibault, comme tous les jeunes de L'Islet, est
venu s'établir à Saint-Simon. En moins de vingt ans, la seigneurie
Nicolas Rioux dut ouvrir les rangs de Saint-Simon et de Saint-Fabien à
l'agriculture. Les
jeunes de la région de L'Islet-Montmagny affluèrent en grand nombre
et, encore aujourd'hui, vous y trouvez les mêmes patronymes, les mêmes
expressions et patois. Une
fière descendance de défricheurs qui ont bâti notre pays. Un peuple
laborieux qui nous a laissé le Québec d'aujourd'hui. Soyons
reconnaissants envers eux. Pour
obtenir un exemplaire de La Thibaudière, 596 pages, en caractères
police 14, on peut communiquer avec l'auteur Fernand Thibault par
courriel fthibault2013@hotmail.com ou par tél : 418 872-3955. Le prix
est de 30,00 $ + frais de poste. » Fernand
Thibault a présenté son œuvre au salon du Livre de Québec en avril
2015. Il y aura un lancement officiel lors du rassemblement de
l’association des Thibault d’Amérique qui se tiendra les 6 et 7
juin 2015 à Lévis. Fernand est d’ailleurs le président de cette
association. |
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2160
3 juin 2015 Marche
au catéchisme Du
23 février au 20 mars 1953, des cours de préparation à la communion
solennelle ont été donnés par le curé Alfred Bérubé à
Saint-Mathieu. Ces cours avaient lieu en avant-midi seulement et étaient
dispensés dans la sacristie. On appelait cela « marcher au catéchisme ». Étant
en 7e année, j’ai suivi ces cours. J’ai noté dans un
cahier les noms des jeunes qui étaient alors présents. Les élèves
de 1ère année sont
ceux qui, comme moi, étaient en 7e année. Les élèves de 2e
année n’avaient pas fait leur communion solennelle l’année précédente. Voici
les noms des jeunes qui ont marché au catéchisme cette année-là et
le nom de leur père entre parenthèses : Garçons
(1ère année) Lorenzo
Beaulieu (Louis-Jacques) Origène
Beaulieu (Ovide) Jean-Paul
Bérubé (Cyrice) André
Dubé (David) Fernand
Dubé (David) Réjean
Dionne (Roland) Wilbrod
Dionne (Désiré) Germain
Gagnon (Philippe) Gervais
Gagnon (Philippe) Jean-Paul
Gagnon (Gérard) Charles-Édouard
Jean (Edmond, rang 5) Ghislain
Jean (Philippe) Réginald
Létourneau (Héliodore) Marc
Ouellet (Romuald) Maurice
Ouellet (Philippe) Odilon
Ouellet (Elzéar) Paul-Armand
Ouellet (Édouard) Valmont
Ouellet (Trefflé) Norbert
Rousseau (Omer) Donald
Saindon (Napoléon) Claude
Thibault (Thomas) Garçons
(2e année) Élisée
Bérubé (Joseph) Marcel
Devost (Hermel) Bruno
Girouard (Octave) Donald
Jean (Albert) Richard
Jean (Joseph) Rodrigue
Lagacé (Amédée) André
Ouellet (Philippe) Yvon
Ouellet (Omer) Clément
Paradis (Émile) Clément
Rioux (Armand) Julien
Rousseau (Omer) Onil
Rousseau (Denis) Filles
(1ère année) Monique
Belzile (Gérard) Béatrice
Boulanger (Charles) Lina
Desjardins (Ernest) Claudine
Dionne (Onésime) Denise
Dionne (Edmond) Aline
Fournier (Hermel) Yvette
Gaudreau (Arthur) Claudette
Jean (Philippe) Éliette
Jean (Edmond, village) Raymonde
Jean (Alphonse) Marguerite
Lagacé (Amédée) Laurette
Ouellet (Thomas) Marielle
Ouellet (Ludger) Simone
Plourde (Léo) Yvette
Rousseau (Jean-Luc) Lisette
Vaillancourt (Charles, rang 5) Thérèse
Vaillancourt (Joseph) Yolande
Vaillancourt (Félix) Jeanne-Aimée
Voisine (Émile) Filles
(2e année) Anita
Desjardins (Ernest) Pauline
Dionne (Roland)
Mariette
Jean (Charles-Hermel) Renelle
Jean (Joseph) Roselle
Jean (Edmond, village) Solange
Jean (Amédée) Ida
Lagacé (Amédée) Gisèle
Ouellet (Robert) Marielle
Ouellet (Ludger) Denise
Parent (Gérard) Cécile
Rousseau (Jean-Luc)
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2150
1 juin 2015 Lacs
de Saint-Mathieu La
municipalité de Saint-Mathieu peut s’enorgueillir de ses plans
d’eau. En effet, sur son territoire, on retrouve 16 lacs, sans compter
les rivières et les ruisseaux. En voici les noms avec la date
d’officialisation et leur emplacement : Deuxième
lac Neigette : 16 juillet 2003. Lac
situé au sud-ouest du Petit lac Neigette. Grand
lac Neigette : 11 juin 1982. Lac situé au sud du lac
Saint-Mathieu. Lac
Alarie : 5 décembre 1968. Lac situé au sud-est du Petit lac
Neigette. Lac
des Prairies: 11 juin 1982. Lac situé au rang 6. Lac
du Cinquième : 11 juin 1982. Lac au nord du rang 5. Lac
du Quatrième : 11 juin 1982. Lac au sud du rang 4. Lac
Maximien : 11 juin 1982. Lac situé au sud-est du Petit lac
Neigette. Lac
Olivier : 11 juin 1982. Lac situé au sud du Petit lac Saint-Mathieu. Lac
Pigeon : 11 juin 1982. Lac situé au sud du Petit lac Saint-Mathieu. Lac
Saint-Mathieu : 18 juillet 1973. Lac situé au sud du rang 3 Ouest.
Autrefois, appelé lac Saint-Simon. Lac
Vaillancourt : 11 juin 1982. Lac situé à l’est du lac du Quatrième. Lac
Voisine : 11 juin 1982 au sud du lac Saint-Mathieu. Lac situé au
sud du Petit lac Saint-Mathieu. Petit
lac Neigette : 11 juin 1982. Lac situé au sud du Petit lac
Saint-Mathieu. Petit
lac Saint-Mathieu : 18 juillet 1973. Lac situé au sud du village.
Autrefois, appelé Petit lac Saint-Simon. Petit
lac sur la Montagne : 11 juin 1982. Lac situé au sud du Lac
Saint-Mathieu à mi-chemin entre le Petit lac Neigette et le Grand lac
Neigette. Petit
lac Vaseux : 5 décembre 1968. Lac situé à l’ouest du Grand lac
Neigette. La
plupart de ces lacs sont situés dans les rangs 5 ouest et 6. Le rang 5
habité est à peu près vis-à-vis du rang 3 Est. Le rang 6 contient au
plus 10 arpents de front qui sont retournés en forêt et qui
appartiennent à des propriétaires privés. Il n’y a pas de lac sur
ces lots. |
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2125
27 mai 2015 Rues
de Saint-Mathieu Pendant
longtemps, dans les villages ruraux, les rues n’avaient pas de nom.
Cela était dû au fait que les villages progressaient lentement. L’on
ouvrait de nouvelles rues et l’on ne se préoccupait pas de choisir un
nom. Quand j’étais jeune, on connaissait la rue de la Beurrerie parce
que c’est là qu’était située l’usine de transformation du lait. Quand
mes parents ont pris leur retraite, ils ont acheté une maison au
village sur la rue appelée aujourd’hui Ouellet. Une de mes sœurs
leur écrivait de temps à autre. Comme il y avait deux Edmond Jean au
village, elle donnait l’adresse de rue Armand-Rioux, parce que cette
rue était située sur la terre cet homme. Les
renseignements qui suivent ont été puisés, en partie, dans le répertoire
de la Commission de toponymie du Québec. Voici les rues de
Saint-Mathieu dont le nom a été officialisé : Rue
de la Beurrerie : rue dont le nom a été officialisé le 4 février
1982. Le nom rappelle qu’il y avait autrefois une beurrerie sur cette
voie. Cette rue, transversale à la rue Principale, est située à
l’est de l’église. Avant 1950, c’est dans cette rue que passait
la route pour aller à Saint-Simon. Rue
du Boisé : rue dont le nom a été officialisé le 3 juin 1994.
Cette rue est située au sud du Lac Saint-Mathieu. Rue
du Collège : rue dont le nom a été officialisé le 4 février
1982. Cette voie conduit à une école primaire qui était autrefois un
collège pour garçons. Elle longe l’ancien couvent. Rue
du Coteau : rue dont le nom a été officialisé le 4 février
1982. Cette voie part de la rue de la Beurrerie. Rue
de l’Église : rue dont le nom a été officialisé le 10 juin
1982. Cette rue passe près de l’église au sud de la rue Principale. Rue
de la Montagne : rue dont le nom a été officialisé le 4 février
1982. Cette rue est transversale à la rue Principale. Rue
du Moulin : rue dont le nom a été officialisé le 9 novembre
2000. Le nom rappelle que la voie conduisait à un moulin à scie.
L’ancien nom était Chemin du Moulin. La Caisse populaire est située
sur cette rue. Rue
Ouellet : rue dont le nom a été officialisé le 16 juillet 2003.
Ce nom a été donné en souvenir des familles Ouellet qui ont habité
cette rue : Romuald Ouellet, Étienne Ouellet, Adrien Ouellet et
Roland Ouellet. Cette rue est parallèle à la rue Principale à
l’ouest de l’église. Rue
Principale : rue dont le nom a été officialisé le 4 février
1982. Elle traverse le village d’est en ouest. Rue
Rioux : rue dont le nom a été officialisé le 16 juillet 2003. Ce
nom évoque le souvenir d’Armand Rioux qui était propriétaire de la
terre où est située cette voie. La rue est transversale à la rue
Principale à l’ouest de l’église. Rue
du Ruisseau : rue dont le nom a été officialisé le 3 juin 1994.
Cette rue est située au sud du Lac Saint-Mathieu. Rue
Saint-Armand : rue dont le nom a été officialisé le 4 février
1982. Ce nom évoque le souvenir d’Armand Rioux qui était propriétaire
de la terre où est située cette voie. Cette rue est transversale à la
rue Principale à l’ouest de l’église. |
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2085
19 mai 2015 Légendes
ou vérités Dans
l’histoire d’une paroisse, il se passe des événements qui parfois
se transforment en légendes. Il est difficile d’y retrouver la part
de vérité. Voici quelques légendes de cette nature : Dans
son premier rapport annuel en 1867, le premier curé de la paroisse,
l’abbé Antoine Chouinard écrit : « Ce
non accord du curé de l'Isle-Verte et du curé de Saint-Simon (au sujet
de l’emplacement du site de la chapelle) créa une division. Deux
croix avaient été plantées par les deux délégués et les partisans
des deux sites les défendaient de leur mieux. La
croix plantée sur le terrain d'Élie Dionne fut arrachée par un nommé
Stanislas Roy dit Lauzier, lequel mourut bien misérablement d'un coup
de pied dans l'abdomen dans une rixe. La croix plantée à l'endroit
actuel fut arrachée par Henri Lagacé, lequel eut la main brisée par
un crochet de fer. Toutes ces intrigues se passaient dans l'automne de
1860. » Ma
mère nous a raconté le fait suivant : Un bon dimanche, le curé
de la paroisse déplorait que certaines personnes devaient entendre la
messe debout derrière l’église parce qu’elles n’avaient pas de
banc dans l’église ou encore que le nombre de places était
insuffisant pour la famille. Le curé demandait aux chefs de famille qui
avaient des places libres d’inviter les personnes debout dans leur
banc. Après la messe, sur le perron de l’église, Monsieur Joseph
(nom fictif) a indiqué à ses connaissances qu’il poserait son bras
droit pour que personne ne vienne occuper la place disponible. Au cours
de la semaine, Monsieur Joseph perdit son bras droit dans un accident de
travail dans un moulin à scie. Vers
1950, Émile Lagacé qui demeurait non loin de l’école du Faubourg du
Moulin a décidé de faire transporter sa maison au village. Cela se fit
au début du printemps. La maison devait passer sur le Petit lac
Saint-Mathieu. Parvenue sur la rive nord du lac, la maison commença à
s’enfoncer légèrement et stagna. Il semblait impossible de la
bouger. Alors, on fit venir le curé de la paroisse, l’abbé Alfred Bérubé.
Celui-ci leur dit de solidifier les chaînes et de tenter un dernier
effort. La maison sortit de sa fâcheuse position et atteignit la terre
ferme. En
1966, un avant-midi de juillet, la maison de Jean-Pierre Devost en haut
de la paroisse prend en feu. Les pompiers volontaires s’y rendent. Ils
ne réussissent pas à maîtriser l’incendie. Le vent souffle vers
l’est. La grange, tout proche, est en danger. On fait venir le curé,
l’abbé Gérard Cayouette. Dès son arrivée sur les lieux, le vent
tourne si bien que la grange est épargnée. J’invite
les habitants actuels de Saint-Mathieu et les anciens de la paroisse à
me faire parvenir un court récit d’événements spéciaux qu’ils
ont vécu ou de légendes qu’ils ont entendu raconter. Ces récits
pourront éventuellement être publiés dans ce blogue. |
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2050
4 mai 2015 La
famille Émile Théberge Émile
Théberge est né le 29 août 1882 à Saint-Mathieu. Ses parents sont
Alfred Théberge et Rose Rousseau. Il épouse Marie-Luce Ouellet le 25
janvier 1905. Marie-Luce est la fille de François Ouellet et de
Vitaline Gravel. Le
couple Théberge-Ouellet a eu 11 enfants. La plus jeune, Bernadette, est
née le 15 janvier 1923 et est décédée le 10 mai 1927 à l’âge de
quatre ans. Émile
Théberge demeurait dans la première maison à l’est du cimetière du
côté nord de la rue Principale. Il était cultivateur. Il avait hérité
de la terre de son père, lequel l’avait acheté de son beau-père
Vital Rousseau qui avait épousé Euphrosine Bérubé. Plus tard,
Georges Théberge, le fils d’Émile, a hérité de la terre
paternelle. La
maison a donc abrité au moins quatre générations. Elle était partagée
en deux parties : le domicile principal à l’est et un logement
de 3 ½ pièces à l’ouest pour loger le couple retraité. Lorsque
nous allions à la messe, nous visitions grand-père Émile et sa
famille Candide qui habitaient dans le haut-côté. J’ai eu
l’occasion, quand j’ai marché au catéchisme, de séjourner pendant
un mois avec eux. Comme il n’y avait pas de chambre disponible dans le
logement, je couchais dans une chambre au deuxième étage chez
l’oncle Georges. La maison a été vendue en décembre 2013. À ce moment, Jeanne Parent, l’épouse de Georges décédé le 5 décembre 1991, y vivait seule. |
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2015
27 avril 2015 Trois
mariages croisés Au
début du 20e siècle et avant, il n’était
pas rare de voir des mariages entre les fils et les filles de deux mêmes
familles. Le nombre d’enfants par famille permettait ces situations. Le
25 janvier 1905, mon grand-père Émile Théberge, fils d’Alfred Théberge
et de Rose Rousseau, épouse Marie-Luce Ouellet, fille de François
Ouellet et de Vitaline Gravel. Le même matin, Rose Théberge, la sœur
d’Émile, épouse Thomas Ouellet, le frère de Marie-Luce. Deux
ans plus tard, soit le 5 février 1907, Désiré Théberge, le frère
d’Émile, épouse Lucette Ouellet, la sœur de Marie-Luce. On
assistait donc à un troisième mariage croisé. Émile
Théberge avait hérité de la terre de son père, terre voisine à
l’est de celle de la Fabrique. Il fut en même temps bedeau. Thomas
Ouellet fut cultivateur au quatrième rang. Désiré avait une
ferblanterie chez son frère quand il demeurait à Saint-Mathieu. Émile
Théberge Avec
Marie-Luce Ouellet, Émile Théberge eut 11 enfants. L’année de la
naissance est donnée. •
Léo (1905) qui épouse Lucie D’Auteuil •
Marie-Laure (1907) qui épouse Edmond Jean •
Marie-Ange (1908) •
Antonio (1910) qui épouse successivement Adrienne Théberge, Gertrude
Thériault et Rose Dumont •
Candide (1912) •
Lucienne (1914) qui épouse Édouard Ouellet •
Thérèse (1915) qui épouse Roland Dionne •
Maurice (1916) qui épouse Lucille Lavoie •
Georges (1918) qui épouse Jeanne Parent •
Gabrielle (1920) qui épouse Paul-Émile Bérubé •
Bernadette (1923) Émile
Théberge est décédé le 31 octobre 1960 à l’âge de 78 ans. Marie
Luce Ouellet est décédée le 22 mai 1945 à l’âge de 66 ans. Thomas
Ouellet De
son mariage avec Rose Théberge, Thomas Ouellet eut six enfants. •
Robert (1907) qui épouse Éveline Fournier •
Rodolphe (1908) qui épouse Adrienne Vaillancourt •
Romuald (1909) qui épouse Rose Ouellet •
Rose-Aimée (1912) qui épouse Omer Ouellet •
Ernestine (1913) qui épouse Charles Vaillancourt du rang 5 •
Émilienne (1914) qui épouse Gérard Parent Thomas
Ouellet est décédé le 23 décembre 1940 à l’âge de 59 ans. Rose
Théberge est décédée le 8 janvier 1920 à l’âge de 36 ans. Désiré
Théberge De
son mariage avec Lucette Ouellet, Désiré Théberge eut quatre enfants. •
Yvonne (1908) •
Rose-Aimée (1909) •
Armand (1911) qui épouse Malvina-Laure Larocque •
Jeanne (1913) qui devient une religieuse Franciscaine de Marie, en
religion Sœur Désiré-des-Anges Désiré
Théberge est décédé le 28 mars 1958 à l’âge de 71 ans. Lucette
Ouellet est décédée 21 mars 1916 à l’âge de 29 ans. Les
enfants de ces trois familles sont des frérots. |
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1980
20 avril 2015 Souvenirs
de 1963 Les
faits divers révèlent souvent le mode de vie des habitants d’une
communauté. Ces glanures qui ont trait à Saint-Mathieu-de-Rioux sont
tirées de journaux régionaux. Faits
divers •
Incendie de la grange-étable de Mathieu Rousseau, ainsi qu’un hangar
et un poulailler. •
Réunion parents-maîtres, lors de la semaine de l’Éducation, sous la
présidence d’Adrien Ouellet. Des ateliers de travail traitent
notamment de l’avenir des jeunes, puis de l’amour et des relations
entre les jeunes gens et les jeunes filles. •
Fête champêtre au profit de l’OTJ (Organisation des terrains de
jeux). Dimanche, le 4 août, souper champêtre incluant fèves au lard
et cipâtre, puis présentation d’un feu d’artifice, don du maire Réal
Dionne. •
Le Cercle Lacordaire gagne le trophée Lucien-Deschênes qui est remis
pour la première fois. Raynald Thibault est le président du Cercle
Lacordaire. Éliane Ouellet est la présidente des Jeanne-D’Arc. Mgr
Charles-Eugène Parent assiste à la cérémonie. •
le 17 novembre, l’abbé Henri Veilleux, de la société des Missions
étrangères prononce le sermon et récolte 180,49 $. •
Paul Plourde est nommé agronome du comté de Rimouski. •
Lors d’une assemblée Lacordaire, le 22 décembre, bénédiction par
le curé Gérard Cayouette de la salle paroissiale rénovée. Les conférenciers
invités sont Charles Vaillancourt, Marie-Marthe Parent et Lisette
Ouellet. Naissances Denise
Bérubé, fille de de Florian Bérubé et de Lauréanne Fournier. Alain
Ouellet, fils de Gérard-Omer Ouellet et de Bernadette Beaulieu. Nelson
Plourde, fils de Simon Plourde et de Marie-Anne Beaulieu. Robin
Beaulieu, fils de Mathieu Beaulieu et d’Aline Belzile. Mariages Yves
Chayer et Léonie Bérubé, fille de Joseph Bérubé et d’Anna Parent. Albert
Gagnon, de Trois-Pistoles, et Monique Ouellet, fille de Louis Ouellet et
de Laura Vaillancourt. Décès Berthilde
Boucher, fille de Benoît Boucher et de Germaine Fournier, à l’âge
de 7 ans. Edmond
Jean, époux d’Alexina Fournier, à l’âge de 57 ans. Léonard
Lagacé, époux d’Odile Rioux, à l’âge de 39 ans. Il était le
fils de Joseph Lagacé et d’Élisa Vaillancourt. Sœur
Rita Bélanger, née Ernestine Bélanger, des Sœurs de la Charité à
l’âge de 68 ans. Elle était la fille de Cyprien Bélanger et de
Marie-Louise Boulanger. Elzéar
Ouellet, barbier, époux de Marie-Rose Ouellet, à l’âge de 77 ans. |
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1940
12 avril 2015 Chemins
de Saint-Mathieu Ce
n’est qu’à la fin du 20e
siècle qu’on a commencé à officialiser les noms de chemins et de
rues dans la plupart des paroisses du Québec. Saint-Mathieu ne fait pas
exception. Voici le nom des chemins qui ont un statut officiel : Chemin
Dionne : chemin dont le nom a été officialisé le 16 juillet 2003
en l’honneur des trois Dionne qui ont été maires de la municipalité :
Onésime, Réal et Jean-Eudes. Il est situé au nord du Grand Lac
Saint-Mathieu. Chemin
du Havre : chemin privé dont le nom a été officialisé le 24
septembre 2003. Il est situé à proximité du Petit lac Neigette. Son
nom rappelle que le chemin est situé dans un lieu de repos et de
tranquillité. Chemin
du Lac-du-Cinquième Est : chemin privé dont le nom a été
officialisé le 9 novembre 2000. Il est orienté en direction Est et
conduit au lac du Cinquième. Chemin
du Lac Nord : chemin dont le nom a été officialisé le 24 août
2000. Il est situé au nord du Grand lac Saint-Mathieu. Chemin
du Lac Sud : chemin dont le nom a été officialisé le 24 août
2000. Ce chemin prend son origine au troisième rang ouest, passe entre
les deux lacs et conduit aux 300 chalets ou résidences, de même
qu’au Mont Saint-Mathieu. Les anciens noms étaient Petit-4e
Rang et Route de la Passe-du-Lac. La partie au sud du Petit lac
Saint-Mathieu était communément appelé Chemin du Sud du Lac. Chemin
de la Tête-du-Lac : chemin dont le nom a été officialisé le 24
août 2000. Il est situé à la tête du Grand lac Saint-Mathieu.
L’ancien nom était Chemin du Lac-Saint-Mathieu. Route
du 5e-Rang : chemin dont le nom a été officialisé le
28 février 1980. Selon Google, cette route part du troisième rang Est
et longe l’extrémité est du Petit Lac Saint-Mathieu pour se rendre
au cinquième rang. Route
du 6e-Rang : chemin dont le nom a été officialisé le
9 novembre 2000. Ce chemin conduit au Lac-Boisbouscache à partir du
rang 5. Route
du Neigette : chemin dont le nom a été officialisé le 9 novembre
2000. L’ancien nom était route du Lac-Neigette. Ce chemin contourne
le Petit lac Neigette. Route
de Saint-Simon – Saint-Mathieu : chemin dont le nom a été
officialisé le 13 juin 1997. L’ancien nom était Route de Saint-Mathieu. Petite
route de Saint-Mathieu : chemin dont le nom a été officialisé le
2 octobre 1980. Il part de Trois-Pistoles et aboutit au sud du Grand lac
Saint-Mathieu. |
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1910
6 avril 2015 150e
anniversaire En
2016, Saint-Mathieu-de-Rioux fêtera son 150e anniversaire.
Le premier colon, Michel Jean, y
a mis le pied en 1830. Il y aura alors 186 ans. En réalité, c’est
l’arrivée du premier curé résidant, l’abbé Antoine Chouinard, et
l’ouverture des registres paroissiaux en 1866 qui seront soulignées. Un
comité organisateur sous la responsabilité de la municipalité de
paroisse a été mis sur pied il y a plusieurs mois. On commence à préciser
les activités.
Un album-souvenir sera publié. J’en serai l’auteur. Marjolaine Bernier
et Monique Rainville Ouellet participent aux recherches historiques et
supervisent les textes. De plus, Marjolaine Bernier est responsable des
photos. Nous
allons essayer de tracer un portrait le plus fidèle possible de l’évolution
de Saint-Mathieu-de-Rioux. La paroisse qui était, à ses débuts,
essentiellement agricole s’est associée au secteur industriel au début
du 20e siècle. Devenue
néorurale depuis les années 1960, elle est en train de développer un
secteur récréotouristique très fort. C’est la seule paroisse du
Bas-Saint-Laurent dont la population est en croissance. Par ailleurs, au
moins deux études universitaires ont été réalisées sur cette
paroisse : ce qui montre l’intérêt à son égard. Le
28 mars dernier, Ghislaine Théberge a ouvert une page Facebook. Déjà,
on y trouve de remarquables photos et des détails historiques très intéressants.
Vous pouvez visiter cette page et y collaborer. L’adresse est : https://www.facebook.com/groups/150esaintmathieuderioux/ Si
vous avez des idées ou des suggestions concernant l’album-souvenir,
vous pouvez communiquer avec moi, Marjolaine ou Monique. Le comité
organisateur peut compter sur ce blogue afin de donner le plus
d’informations possibles concernant cette fête. |
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1890
2 avril 2015 Un
citoyen émérite En
décembre 2013, la MRC des Basques décernait à Lorenzo Beaulieu le
titre de citoyen émérite de Saint-Mathieu-de-Rioux. Il est le fils de
Louis-Jacques Beaulieu et d’Azilda Lagacé qui se sont marié en 1935
et qui ont eu 10 enfants. On
a dit de lui qu’il était un homme de cœur et d’action. Sur le site
web CIMT, poste affilié à TVA, on pouvait lire sous la plume de
Catherine Pellerin : « Connu
de tous à Saint-Mathieu-de-Rioux comme ancien propriétaire de l’Auberge
4 saisons et comme un citoyen dynamique, Lorenzo Beaulieu est un homme
d’action. Dans les années 1970, il crée avec son frère un
restaurant d’été. Suivront un camping, un motel, des chalets et une
auberge : l’Auberge 4 saisons. Le succès est là et Lorenzo peut
compter sur le soutien indéfectible de ses enfants et du personnel de
l’auberge. Mais
au-delà de ses occupations professionnelles, M. Beaulieu s’est
toujours impliqué dans la vie associative de son village. Sa feuille de
route est impressionnante : membre des Chevaliers de Colomb au 3e
et 4e degré, membre du
Club Richelieu, responsable de la salle paroissiale, marguillier de la
Fabrique et président du Club des 50 ans et plus de sa municipalité.
Malgré toutes ses occupations, il trouve donc du temps pour réaliser
des collectes de la Croix-Rouge contre les maladies du cœur. Il est également
cofondateur et membre du comité d’organisation du marchethon qui vise
à récolter des dons pour la recherche contre le cancer. Pour
Lorenzo, l’implication constitue une manifestation concrète de la
citoyenneté. S’il continue de s’investir avec autant d’ardeur à
Saint-Mathieu-de-Rioux, c’est justement parce qu’il aime son milieu
de vie et croit en son potentiel. Mais comme il le précise lui-même,
il ne travaille pas seul dans ces projets. De nombreux résidents
s’impliquent et sa femme, Noëlla Pelletier, l’encourage et
l’accompagne dans ses multiples engagements. Finalement, son principal
souhait serait de voir de plus en plus de jeunes s’investir et
contribuer au dynamisme de notre belle région » (Fin du texte cité) Félicitations à Lorenzo Beaulieu et à sa famille. |
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1855
26 mars 2015 La
chorale de Saint-Mathieu Le
texte qui suit a été écrit en 1966 par Maurice Théberge, fils d’Émile
Théberge et de Marie-Luce Ouellet. Il a été publié dans l’album-souvenir
du centenaire de la paroisse. « La
chorale de Saint-Mathieu vit le jour dès les débuts de la paroisse. Le
premier maître-chantre fut, sans doute, Ovide Thibault qui était
bedeau. Même s’il ne gagnait que 15 $ par année, il chantait
gratuitement. Le seul avantage qu’il en retirait, c’était de loger
dans une petite maison qui appartenait à l’abbé Antoine Chouinard. D’autres
chantres ont fait partie de notre chorale. Ce sont, pour ne nommer que
quelques anciens : Joseph Bélanger, le premier maire, Louis
Parent, père de Mgr Charles-Eugène Parent, Nicolas Chamberland,
forgeron, Georges Parent, menuisier, Cyprien Plourde, marchand, Pierre
Chamberland, forgeron, François Parent, Michel Parent, Narcisse Rioux,
Jérémie Jean, Jean (Johnny) Jean, Joseph Ouellet, Désiré Rousseau,
Ferdinand Parent, tous cultivateurs et Désiré Théberge, plombier. Jusqu’en
1930, l’ancien chant y était surtout pratiqué. À cette époque, M.
l’abbé Pierre Bérubé, prêtre du diocèse, vint donner des cours de
solfège grégorien à nos chantres. En 1957, à la demande de Mgr
Charles-Eugène Parent, des cours de chant populaire furent organisées
dans six centres du diocèse (de Rimouski) sous la direction de M.
Claude Tessier, professeur à l’Université Laval. La première
session fit 10 diplômés : MM. Maurice Théberge, Paul Plourde,
Louis Parent, Antonio Théberge, Dominique Ouellet, Adrien Ouellet,
Georges Théberge, Raynald Thibault, André Ouellet et Émile Ouellet. Mais,
avec le renouveau liturgique et la messe en français, notre chorale a dû
modifier son répertoire. Aujourd’hui, elle est aidée dans ses
fonctions par un chœur féminin. La
chorale est sous la direction de M. Maurice Théberge. » (Fin du
texte cité) |
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1820
19 mars 2015 Sociétés
agricoles En
même temps que les Dionne contribuaient à la vie économique de
Saint-Mathieu-de-Rioux par la transformation du bois, les cultivateurs
de la paroisse se prenaient en mains en mettant sur pied des sociétés
agricoles. La plupart des curés qui se sont succédé ont encouragé et
même participé activement à la mise sur pied de telles sociétés. Dès
1888, une assemblée de paroisse est convoquée pour établir une
fromagerie qui sera transformée plus tard en beurrerie. En 1898, sous
l’instigation du curé Charles-Hermel Tremblay un cercle agricole voit
le jour. En 1929, avec la collaboration du curé Delphis-Salomon Giguère
et d’Alfred Belzile, propriétaire de la beurrerie, le premier cercle
de l’UCC (Union catholique des cultivateurs) est fondé. Pour marquer
cet événement, 10 ans plus tard, une croix, dite de l’UCC, est érigée
sur la terre de Louis Parent. En
1937, une Caisse populaire Desjardins est fondée. L’année suivante,
un Syndicat coopératif voit le jour. Ce dernier organisme permettra la
mise sur pied d’une coopérative de transformation agricole et une
autre de consommation. Dans
un rapport d’inventaire des ressources naturelles et industrielles en
1938, l'Office de recherches économiques du Québec mentionne les sociétés
agricoles qui étaient actives à Saint-Mathieu en 1937. Les voici : Cercle
agricole : 45 membres Cercle
de L'UCC : 135 membres Cercle
de L'UCCF (Union catholique des fermières) : 93 membres Syndicat
coopératif : 25 membres Caisse
populaire : 142 membres Cercle
de jeunes éleveurs : 34 membres L’auteur
écrit aussi que plusieurs cultivateurs font aussi partie de la Société
d'agriculture du comté de Rimouski. Tous ces chiffres sont assez
impressionnants si on considère que la paroisse comptait moins de 1000
habitants. L’auteur
ajoute : « Le plus récent cercle est le Syndicat Coopératif
qui vient seulement d'être fondé cette année. Ces différents
groupements, sauf le Cercle agricole, fonctionnent très bien grâce à
l’initiative de quelques bons chefs qui doivent encore lutter
cependant contre l'ignorance, l'individualisme, l'opposition des intérêts
commerciaux et trop souvent la partisannerie politique. » Cette
dernière phrase montre qu’il ne fut pas toujours facile d’établir
des mouvements coopératifs à Saint-Mathieu. Il faut dire aussi que,
par leur occupation, les gens du village s’impliquaient moins dans ces
sociétés parce qu’ils se sentaient moins concernés. |
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1775
10 mars 2015 Hommage
à Mathieu Dionne Fernand
Thibault m’a fait parvenir ce texte sous le titre : Son
désir de voler était si grand qu'on croyait lui voir pousser des ailes.
Fernand a passé 30 ans au service d’Air Canada et a toujours été
impressionné par la passion de Mathieu Dionne pour l’aviation. Aussi,
c’est de lui qu’il parle dans son texte parce que, dit-il, « il
a été une inspiration pour moi durant toute ma vie. Je le voyais quand
j'étais jeune juché sur le faîte de la grange regarder au loin et
plus tard j'ai eu l'occasion de le rencontrer fréquemment dans les
trois aéroports où j'ai travaillé … Tout n'est pas vrai et précis,
mais tout contient une part de vérité romancée ». Mathieu
Dionne est le fils d’Edmond Dionne et de Valentine Jean. Fernand
Thibault, qui était de 10 ans plus jeune que Mathieu, a vécu son
enfance au Sud du lac, étant voisin de la famille Dionne. Voici ce
texte : Enfant
rêveur, juché sur sa montagne, regardant le profond lointain, fleurant
l'horizon doré du soleil levant, il songeait déjà à accompagner les
oiseaux dans leurs jeux naïfs, instinctifs, lui, dans un monoplace,
offrant ses ailes à ses amis du ciel. Il les percevait, du coin de l'œil,
sur les ailerons se laisser emporter au gré du vent invitant. Il les
distinguait devant son pare-brise ; il le dirigeait vers des sommets
jamais atteints. Émergé
de l'onde imaginaire, il retourna à la maison car, si l'âme se nourrit
de rêves, le corps lui, a besoin de matière solide pour assurer sa
croissance. « Je reviendrai vous voir demain. » « D'où
viens-tu, mon grand ? Je ne t'ai pas vu depuis des heures. » « J'étais
sur la montagne, je me rapprochais des oiseaux, des nuages et du ciel. »
« Ton
désir de voler est si grand, dit sa maman, qu'on croirait te voir
pousser des ailes ! » L'adolescence
passa et il fut admis à l'école de pilotage. Il s'appliqua à mémoriser
toutes les lois : celles des vents, de la pluie, des orages, de la
foudre, des tempêtes, de la bruine, des nuages, de l'altitude, de la
puissance de l'air et des vents. Il apprit les manœuvres de pilotage :
le déploiement des ailerons, le maniement du gouvernail, le contrôle
de vitesse. La lecture des cadrans pleins d'aiguilles, une pour
l'essence, l'autre pour l'altitude, l'autre pour la vitesse des vents,
etc. Il
devait se conformer à tous ces exercices, toutes ces leçons
obligatoires, et, toute sa vie retourner sur les bancs de l'école pour
se tenir au fait de toutes ces nouveautés que la science offrirait aux
gens de l'air. Mais, il voulait voler. « Patience ! lui
disait le professeur, tout vient à temps à qui sait attendre. » Un
jour, l'instructeur, de sa main autoritaire, lui indiqua le siège à
ses côtés : « Le temps est maintenant venu, dit-il ! Nous ferons
des heures d'exercice pendant lesquelles je vais t'enseigner tous les
secrets de la navigation et du pilotage. » Mathieu était heureux
maintenant, il planait dans ce cerf-volant libre de ses mouvements, sans
ficelle pour entraver sa liberté. Lorsque
Mathieu eût maîtrisé toutes ces fonctions, son instructeur lui dit :
« Ce matin, tu prends les commandes, le temps est maintenant venu. »
Mathieu attendait ce moment depuis longtemps et c'est avec beaucoup de fébrilité
et de fierté qu'il prit place sur le siège de gauche. Toutefois, avant
tout, le pilote responsable de son appareil en tout temps, en tout lieu,
doit effectuer une inspection complète de son aéronef. Lorsque tout
lui semble parfait, il peut se mettre aux commandes. Le
moteur démarra, tourna lentement pour se réchauffer. Les commandes
furent vérifiées tour à tour. Lorsque l'aiguille indiqua que la température
du moteur était normale, il relâcha les freins. « Oh ! petite
erreur, dit l'instructeur, arrête tout de suite, établit les
communications avec la tour de contrôle et suis les instructions. »
Le biplace s'avança au bout de la piste indiquée et lorsqu'il en eut
la permission, Mathieu aligna l'appareil au centre de la piste, tira la
manette plein gaz et lorsqu'il atteint la vitesse requise, il tira le bâton
et les ailes soulevèrent le corps de cet oiseau mécanique qui volait
vers la liberté des grands espaces. Quelque
temps plus tard, Mathieu obtint son brevet de pilotage. Le cœur rempli
de joie, de fierté, d'orgueil, il effectua son premier vol solo. Dès
qu'il économisait quelques sous, il retournait à l'école et
effectuait un autre vol d'entrainement. Lorsqu'il fut sûr de ses
aptitudes, il vint montrer à ses parents et à tout le monde de la
paroisse (Saint-Mathieu-de-Rioux) que ses rêves étaient devenus réalité.
Fébrile, lorsqu'il se libéra de l'emprise du sol, il lança l'aéronef
vers des sommets qu'il n'avait jamais atteints, suivant cette route
invisible que lui indiquait la boussole. Ici, sous la voute des cieux,
seul le soleil guide le pilote dans l'univers azur des espaces sans fin. Au
loin, Mathieu aperçut une grande surface blanche dont il reconnaissait
les contours, son village, son lac. Ces petits points noirs devaient être
son père et ses chevaux qui l'attendaient après avoir préparé une
piste d'atterrissage improvisée sur la glace. À mesure qu'il
s'approchait, il ajustait les réglages, alignait l'appareil dans le
vent, ajustait sa pente, sa vitesse, il contrôlait le navigateur pour
dompter les caprices du vent ; les roues touchèrent le sol. Or, c'était
la première fois qu'il atterrissait sur la surface glacée du lac qui
avait été son terrain de jeu depuis son enfance. Des bourrasques
inattendues lui firent perdre le contrôle de l'appareil qui glissa dans
la neige et piqua du nez. Avec
l'aide d'un mécanicien qui vint de l'école de pilotage avec une hélice
neuve, les deux téméraires repartirent bientôt et, Mathieu, en
parfait synchro avec son ami, put enfin effectuer quelques tonneaux afin
d'épater de ses prouesses la population du village assemblée devant l'église
pour accueillir son héros. « Pauvre
petit, heureusement que je ne le vois pas toujours effectuer ses
prouesses, il me ferait mourir d'angoisse », dit sa mère. |
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1735
2 mars 2015 Rangs
de Saint-Mathieu La
paroisse de Saint-Mathieu-de-Rioux a été taillée à même la paroisse
de Saint-Simon. Cette dernière paroisse a conservé les deux premiers
rangs. Saint-Mathieu a donc vu le jour au troisième rang de
Saint-Simon, qui est devenu le troisième rang de Saint-Mathieu. Le
troisième rang fut colonisé en premier, d’abord à partir du
village, puis avec extension vers l’est et vers l’ouest. Puis
vinrent le quatrième, le cinquième et le sixième rang. Ce dernier fut
peu habité. À ma connaissance, il y eut là une seule ferme qui fut
abandonnée vers 1890. Toutefois, le sol qui avait été défriché y a
été cultivé jusque vers 1970. Quand
j’étais jeune, il n’y avait pas d’indication de route dans les
campagnes. Une des seules pancartes qui existait dans la paroisse était
placée à l’entrée du village non loin de la maison de Maurice
D’Auteuil. On pouvait y lire Saint-Mathieu.
Quand je l’ai remarqué pour la première fois, j’étais fâché. Je
me suis dit : « Et nous du rang 5, on ne fait pas partie de
Saint-Mathieu ? » Au moins, on aurait dû ajouter Village. Les
renseignements qui suivent ont été puisés en grande partie dans le répertoire
de la Commission de toponymie du Québec. Le nom des rangs, sauf le rang
6 qui n’a pas été retenu, a été officialisé le 9 novembre
2000. Voici ces rangs : 3e
Rang Ouest : L’ancien nom était 3e
rang. 3e
Rang Est : L’ancien nom était 3e
rang. 4e
Rang Est : L’ancien nom était Grand-4e Rang. Petit-4e
Rang : Il part du chemin du Lac Sud où ont résidé au début de
la paroisse Michel Jean et plus tard Edmond Dionne. Il passe au sud du
Petit lac Saint-Mathieu, rang qui était communément appelé Sud du
Lac, puis par le Faubourg du Moulin où étaient situés le moulin à
scie des Dionne et le moulin à farine. Il s’arrête à une centaine
de mètres du 4e Rang Est. 5e
Rang Est : L’ancien nom était 5e Rang. 5e
Rang Ouest : L’ancien nom était 5e rang de
Sainte-Françoise. S’il n’y avait pas eu de concessions forestières au Lac-Boisbouscache, d’autres rangs auraient sûrement pu être colonisés. |
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1700
23 février 2015 Présence
de néoruraux Depuis
quelques années, la paroisse de Saint-Mathieu-de-Rioux est devenue un véritable
laboratoire pour les chercheurs qui s’intéressent au développement régional.
Le terme néorural a été créé pour désigner les citadins qui viennent
s’installer en milieu rural pour y prendre leur retraite ou pour y
travailler. Mélanie
Doyon et Juan-Luis Klein du département de géographie de l’UQAM
s’intéressent au phénomène de la néoruralité. En 2013, avec la
collaboration d’autres chercheurs, ils ont signé un article dans la
revue française Géographie, Économie,
Société. L’article est intitulé La
néoruralité au Québec : facteur présentiel d’enrichissement
collectif ou source d’embourgeoisement ? Dans cet article,
les auteurs décrivent l’incidence des néoruraux sur le développement
de Saint-Mathieu-de-Rioux. Dans le texte ci-après, les références ont
été supprimées. On devra se référer à l’original pour les connaître. « Les
néoruraux qui viennent habiter Saint-Mathieu-de-Rioux sont issus de
différentes régions du Québec, notamment celle du Bas-Saint-Laurent,
mais aussi de Montréal et de Québec. Plusieurs d’entre eux ont
mentionné qu’en s’installant en milieu rural, ils souhaitaient se
soustraire à un mode de vie urbain centré sur la performance. Bon
nombre avaient fréquenté la municipalité comme récréotouriste ou
comme villégiateur avant de s’y établir. Le choix de la municipalité
elle-même a en grande partie été influencé par la présence d’éléments
contribuant à créer un cadre de vie agréable. En
effet, la beauté des paysages, les attraits naturels et les équipements
de loisir comme les lacs, le centre de ski et le terrain de golf, mais
également les éléments non tangibles comme le calme et la tranquillité
ont contribué à l’attractivité de la municipalité. D’autres éléments
relevant de considérations plus pratiques comme la présence de
familles et d’amis, le faible coût du foncier et des habitations, la
présence d’une école dans le village ainsi que la relative proximité
de villes régionales ont également joué un rôle important dans l’établissement
de certains néoruraux. L’arrivée
de nouvelles populations a des incidences diverses sur les communautés
d’accueil. Certaines sont courantes dans les municipalités
connaissant une forte croissance démographique alors que d’autres
sont propres à Saint-Mathieu-de-Rioux et dépendent de l’histoire,
des orientations de développement, des enjeux territoriaux, mais aussi
des éléments géographiques qui caractérisent la localité. »
(Fin du texte cité) |
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# 1660 15 février 2015 Vignoble
du Lac Saint-Mathieu-de-Rioux
est en train de se tailler une place dans la production de vin. Dans un
publi-reportage d’Info-Dimanche daté du 7 mars 2012, le journaliste
Hugues Albert écrit : « Le
vignoble Le Domaine du Lac bénéficie de conditions de chaleur et de
lumière particulièrement propices au mûrissement du raisin. Les 10 000
plants de vigne mis en terre depuis 2001 proviennent de différents cépages
bien adaptés au climat. Ils permettent la production artisanale de vins
rouges, blancs et rosés. Pour
plusieurs, l’expérience des vendanges crée une accoutumance. C’est
ainsi qu’année après année, entre la fin de septembre et la
mi-octobre, les cueilleurs bénévoles apprécient cette occasion privilégiée
de participer à la récolte et d’avoir du plaisir en compagnie dans
un décor enchanteur. Le reste de l’année, on vient au domaine pour goûter ou faire provision des vins faits sur place, s’initier à la fabrication du vin ou tout simplement prendre un répit entre amis, dans une maison rustique à l’ambiance accueillante et chaleureuse où une terrasse surplombe le lac et permet en tout temps de s’imprégner d’un paysage merveilleux. » (Fin du texte cité)
L’entreprise
possède un site web : Vignoble
Le Domaine du Lac. On y apprend que le vin est fabriqué uniquement
à partir des raisins cultivés sur place et que le vignoble produit
entre 7000 et 10 000 bouteilles annuellement. Si
vous allez visiter les résidents des chalets du côté sud du Lac
Saint-Mathieu ou si vous arrivez du Sud du Lac, en revenant vers le
village, vous verrez des plants de vigne en bordure du Petit lac
Saint-Mathieu. Il y a là un microclimat qui favorise le mûrissement
des raisins issus de cépages adaptés à la rigueur de l’hiver. L’entreprise
présente huit produits. On y trouve cinq rouges : L’oiseau-mouche,
La Dame du Lac, Le Hoûallet, Le Saint-Mathieu
et Le Grand Héron. On y
trouve aussi deux blancs Le
Saint-Mathieu et Le Grand Héron
de même qu’un rosé, L’églantine.
Ils sont disponibles à la boutique, au Restaurant du Parc du Mont
Saint-Mathieu, à l'Auberge des 4 saisons de Saint-Mathieu et à des
marchés publics à Trois-Pistoles et à Rimouski comme le Marché des
Saveurs de Rimouski. En
2013, la Coupe des nations, une compétition de dégustation de vins et
d'autres produits contenant de l'alcool, a décerné une médaille
d’argent à l’entreprise pour son vin rouge Le Saint-Mathieu, 2010. |
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1615
6 février 2015 Deux
industries En
1938, l'Office de recherches économiques du Québec a publié le
rapport d’un inventaire des ressources naturelles et industrielles du
comté municipal de Rimouski. On y donnait beaucoup de renseignements
sur Saint-Mathieu-de-Rioux qui était alors une paroisse de ce comté.
On y retrouve des renseignements sur deux industries dérivées de
l’agriculture. Voici ce que l’auteur du rapport écrit : Beurrerie
« Les
cultivateurs de Saint-Mathieu ont à leur disposition une beurrerie
industrielle, propriété de M. Gérard Belzile. Établie dans la
municipalité depuis 43 ans, cette industrie emploie actuellement 2
hommes et fonctionne 8 mois par année. Le lait utilisé à la beurrerie
provient de 97 patrons dont 80 de Saint-Mathieu et les autres de
Saint-Simon surtout. La
production totale pour l'année 1937 fut de 100 000 livres de beurres
environ. Le propriétaire estime que son beurre s'est vendu alors au
prix moyen de 0,265 $ la livre. À
part quelques 1000 livres vendues au détail aux consommateurs locaux,
toute la production fut écoulée sur le marché de Témiscouata. La
beurrerie semble fonctionner à la satisfaction de l’exploitant et des
cultivateurs. Le développement de cette industrie est évidemment lié
au progrès de l’industrie laitière. » Cette
beurrerie était située sur la rue de la Beurrerie dont le nom a été
officialisé le 4 février 1982. Meunerie « Une
vieille meunerie dont l'établissement dans la municipalité remonte à
au-delà de 100 ans, est actuellement exploitée par M. Alfred Bernier.
Ce dernier assure ses services aux cultivateurs pendant tout le cours de
l'année. Il a moulu en 1937 près de 215 000 livres de blé représentant
150 000 livres de farine, ainsi que 600 000 livres de moulées
alimentaires. M.
Bernier moud à commission pour les cultivateurs et garde comme rémunération
de son travail 12 % des grains qu'il reçoit. Il est parfois payé en
argent à raison de 0,15 $ du 100 livres d'avoine et de grains mélangés
et 0,25 $ du 100 livres de blé. Ce dernier mode de paiement est plutôt
rare. Cotte
meunerie est la seule en exploitation dans la municipalité et son
propriétaire semble satisfait de la marche actuelle de son entreprise. » Cette meunerie était située au Faubourg du Moulin à l’embouchure de la Rivière-Neigette. Elle a abandonné ses activités vers 1940. |
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1575
29 janvier 2015 Des
condos à Saint-Mathieu Il
devient de plus en plus évident que la paroisse de
Saint-Mathieu-de-Rioux prend de l’expansion. Les infrastructures
touristiques sont là pour en témoigner. Voilà que l’hebdomadaire
Info-Dimanche, sous la plume de Mario Pelletier, nous apprend que bientôt
des condos-hôtels verront le jour au pied du Mont Saint-Mathieu. Il
est clair que la paroisse se prépare à recevoir les anciens en 2016
pour commémorer le 150e anniversaire de l’arrivée du
premier curé résident, qui coïncide avec l’ouverture des registres
paroissiaux. Voici le texte du journaliste publié le 22 décembre 2014 : « Construction
B.C.K. Inc. de Saint-Simon-de-Rimouski, dont le propriétaire est Carl Bérubé,
a débuté la construction de condos-hôtels au pied des pentes du Parc
du Mont-Saint-Mathieu. «
C’est un projet de 1,3 million de dollars, soit quatre jumelés pour 8
condos », a mentionné le promoteur. M. Bérubé a acheté les terrains
nécessaires pour ce projet par voie de soumission. La MRC des Basques,
qui est propriétaire de la station de glisse, a ainsi accordé ce
mandat de développement à Construction B.C.K. Ces
condos de quatre pièces et demie seront donc érigés au pied de la
montagne et permettront une vue sur le lac Saint-Mathieu. « Ils sont à
vendre et les acheteurs pourront eux-mêmes décider s’ils veulent les
utiliser pour de la location à des plaisanciers », a noté M. Bérubé. «
Ces condos de genre chalet sont une nouvelle tendance très populaire
dans les stations de glisse », a ajouté Daniel Bouchard des
Habitations Mont-Carleton, entreprise collaboratrice au projet. La
construction du premier jumelé a débuté récemment. Les fondations
ont d’ailleurs été coulées le 11 décembre. Les deux premiers
condos devraient être disponibles vers la fin du mois de février 2015,
à temps pour la relâche scolaire. « Pour les autres condos, ce sera
selon la demande », a conclu M. Bérubé. » (Fin du texte cité) |
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1530
20 janvier 2015 Famille
de Fernand Thibault Fernand
Thibault, natif de Saint-Mathieu-de-Rioux, est le fils de Donat Thibault
et d’Yvette Rioux. Il a eu l’amabilité de m’expédier un texte
concernant la petite histoire de sa famille. Je le reproduis avec
plaisir : « Je
suis né le 21 janvier 1938, dans la chambre au sud-ouest de la maison
d’Edmond Jean et d’Alexina Fournier. Le bon docteur Catellier me
mit au monde sain et sauf. En cet hiver-là, mes parents avaient
partagé la maison d’Edmond qui était parti avec mon père travailler
dans les chantiers. Au printemps, la petite maison blanche voisine
― située entre la boucherie d’Arthur Fournier et la maison d’Edmond
Jean ― devint libre et mon père s’empressa de la louer. Comme
nous le verrons plus loin, nous y demeurâmes jusqu’en mars 1941.
Cette propriété fut vendue à Augustin Thibault ― père de
Roland ― qui y éleva sa famille et y mourut à un âge avancé. Mes
ancêtres pionniers de Saint-Simon Mon
premier ancêtre en la seigneurie Nicolas Rioux fut Hilarion et Marthe
Lefebvre-Boulanger, sa femme. Ce pionnier, venu de L’Islet en 1805,
s’établit sur une terre située à environ un kilomètre à l’est
de la route de Saint-Mathieu sur la route 132. Cette terre est à
l’intersection de la voie ferrée et de la route 132 qu’on
appelle « la traverse ». Plus tard, en 1818, il acheta une autre terre
à la limite de Saint-Fabien, de Grégoire Bélanger, qu’il divisa en
deux pour en céder les moitiés à ses fils François et
Pierre-Chrysologue. Ces terres demeurèrent en la possession des
Thibault durant trois générations. Mon arrière-grand-père y est né. L’ouverture
du deuxième rang à la colonisation Lorsque
les seigneuresses Drapeau ouvrirent le deuxième rang à la
colonisation, Hilarion et son fils François obtinrent chacun une
censive de 10 arpents de front sur 30 de profondeur, partant de la terre
de Pierre Bélanger ― à noter que depuis deux siècles, cette
terre est toujours en la possession de Bélanger, descendants de Pierre
― allant vers l’est, en d’autres mots, jusqu’aux terres des
frères Jean environ, du côté est de l’ancien chemin pour se rendre
à Saint-Mathieu qui débouchait à la beurrerie de Gérard Belzile, ou
de son père avant lui. Ce sont donc mes ancêtres qui ont commencé le
défrichement de presque la moitié du deuxième rang de Saint-Simon. Un
des fils d’Hilarion, Denis, à qui son père avait cédé un lot de
deux arpents de front sur trente de profondeur sur son fief de 10
arpents de front, vendit celle-ci à un de ses frères et acheta une
terre située à environ huit arpents à l’ouest du village ― très
difficile d’évaluer aujourd’hui où commençait le village en 1830
ou 1840 ―. L’arrivée
de François-Xavier Thibault dans la nouvelle paroisse de Saint-Mathieu Mon
arrière arrière-grand-père Jean-Baptiste acheta deux terres de trois
arpents de front situées entre Séverin Dubé et François Létourneau
dans le bas de la paroisse, ― maintenant la terre no 28 au
cadastre de Saint-Mathieu ― une possédait des bâtisses et il la
céda à son fils François-Xavier qui épousait alors Zélie Caron. Il
céda l’autre à un autre fils Ferdinand, mais il semble que ce
dernier ne l’ait jamais habitée car il demeurait sur la terre no 39
au cadastre de Saint-Mathieu avant de devenir quincaillier et ensuite
d’émigrer aux États. Mon
grand-père Jean-Baptiste est né sur cette terre no 28, il y
demeura jusqu’au temps où la famille émigra à Fall River aux États.
Il avait environ 15 ans, c’était au printemps 1895 ou 1896. Le séjour
ne fut pas long car François-Xavier revint avec sa famille au printemps 1900,
alors que sa femme était décédée d’un cancer du sein en 1898 à
l’âge de 46 ans. Il acheta la terre no 329 au cadastre de
Saint-Simon dans le deuxième rang juste après la courbe en haut de la
colline. Mariage
de mon grand-père Jean-Baptiste Le
18 mai 1909, mon grand-père Jean-Baptiste épousa Alice Bélanger,
fille d’Antoine Bélanger et d’Émilia Desjardins de Saint-Mathieu.
Le couple s’installa à Montréal car Jean-Baptiste, devenu bilingue,
travaillait aux Ateliers Angus du Pacifique Canadien. Lorsque la guerre
de 1914/1918 fut déclarée, Jean-Baptiste, ne voulant pas aller se
battre en Europe, acheta la terre no 326/328 longeant l’ancienne route
entre le 2e rang et le village de Saint-Mathieu. En 1937, mon
père Donat épousa Yvette Rioux, petite fille de son rang et vint s’établir
à Saint-Mathieu. Son premier emploi fut à la manufacture de boîtes à
beurre des Dionne & Dionne, dont Réal était un des propriétaires
avec son frère Onésime. Le
retour à la terre C’est
en mars 1941 que Donat acheta de Jean-Baptiste Jean une petite terre au
4e rang, partie sud du lac, située entre Edmond Dionne et
Georges Rousseau. Ce n’était pas une terre, c’était des flancs de
montagne. Il n’y avait pas plus de cinq ou six arpents en superficie
qui était cultivable avec des instruments aratoires tirés par les
chevaux. Les vaillants défricheurs avaient défriché des côtes où même
les vaches avaient peine à se tenir debout ; parfois, on les voyait à
genoux pour brouter. Bien sûr, il était possible de cultiver ces
montagnes au pic et à la pelle, à la faucille et au râteau de bois,
mais depuis l’avènement de la mécanisation agricole, toutes ces
terres sont retournées à la forêt. Mon père qui voulait augmenter
son troupeau s’empressa de faire l’achat de lopin de terre au sud du
lac, près du ruisseau froid. Plus tard, il fit l’achat d’une terre
de Romuald Jean, voisine d’Edmond Dionne, côté ouest. Cette terre a
sûrement déjà été habitée car elle possédait encore une bonne
grange. Dès qu’on avait franchi la première côte, on y trouvait de
grands champs cultivables ; elle devait compter une quinzaine
d’arpents en valeur. La
ruée vers l’Abitibi Au
printemps 1951, Donat accompagna ses amis Omer, Réal et Mathieu
Ouellet en Abitibi dans l’idée d’acquérir une belle terre selon la
propagande du gouvernement et le désir de tout bon habitant. Omer et Réal
achetèrent des terres près d’Amos qu’ils n’ont presque jamais
cultivées car ils étaient tous deux menuisiers et le travail ne
manquait pas. Mon père et Mathieu n’avaient pas mordu à l’hameçon.
Ils s’arrêtèrent donc à Beaumont sur le chemin du retour où, avec
l’aide de l’agent des terres, ils trouvèrent tous les deux une très
belle ferme à leur goût. En 1951, les agents des terres existaient
encore comme au temps de la colonisation. Il s’agissait de Josaphat
Morency, ancien maire et l’homme de Duplessis dans la paroisse.
Monsieur Morency avait épousé une dame Rioux de Saint-Simon, petite
cousine de ma mère. C’est la raison pour quoi mon père était allé
le rencontrer. Nous
avons déménagé le 18 juin 1951 après avoir tout vendu à l’encan.
Quant aux terres, elles furent vendues en parties à Edmond Dionne, Gérard
Gagnon et Philippe Ouellet. La maison fut acquise par Adrien Saindon qui
utilisa les matériaux pour agrandir la forge. Voilà qui complète la vie de ma famille à Saint-Mathieu. Mais soyez assurés que même s’il est possible d’éloigner quelqu’un de ses racines, il est autrement plus difficile d’en déraciner son esprit. Mathéen un jour Mathéen toujours. » (Fin du texte cité) |
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1500
14 janvier 2015 Ernest
Dionne (1870-1947) Le
26 juin 2010, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de
l’Association des Dionne d’Amérique, Fernand Dionne a prononcé une
allocution. Il m’a aimablement transmis le texte que voici : « Notre
président, Jean-Guy Dionne, m’a invité au cours du mois de juin à
vous entretenir sur ma carrière à l’occasion de notre assemblée
annuelle 2010 à Mont-Joli. J’ai
plutôt choisi de vous faire partager la fierté que j’ai développée
au fil des ans pour mes origines dans la grande famille Dionne de la
paroisse rurale de Saint-Mathieu-de-Rioux située dans la MRC des
Basques. Élie
Dionne est le premier Dionne à s’établir à Saint-Mathieu-de-Rioux
en 1835 en provenance de Saint-Denis-de-la-Bouteillerie ; il était
originaire de Kamouraska. Je vais vous épargner toute l’histoire de
l’implantation des Dionne dans cette paroisse pour me concentrer
surtout sur le vécu du petit-fils d’Élie Dionne, soit mon grand-père
Ernest Dionne. Il
est né le 12 novembre 1870 et décédé le 11 novembre 1947 à l’âge
de 77 ans ; il était le fils de Jean-Baptiste Dionne et Aglaée Rioux. Mon
grand-père était un bâtisseur et un entrepreneur tout à fait
remarquable. Dès l’âge de vingt ans, en 1890,
il devient propriétaire avec son frère Ferdinand d’un moulin
à farine au pied des chutes de la rivière Neigette au 4e
rang. L’année
suivante, le 3 février 1891, il se marie avec Odila Vaillancourt et achète
une terre tout près du moulin à farine le long de la Rivière Neigette
dont la maison est encore occupée aujourd’hui par le cousin Raymond
Dionne. Quelques
années plus tard, il construit un moulin à scie à l’est
de la rivière Neigette sur la rive opposée de sa ferme, suivi
d’un deuxième moulin à scie, au cours des années 1920, situé
celui-là sur la rive nord du grand lac Saint-Mathieu le long du
ruisseau sur la terre de Louis Parent ; il existe d’ailleurs encore
aujourd’hui des vestiges de ces deux moulins. À
l’hiver 1906-1907, en société avec son cousin Antoine Dionne, un génie
de la mécanique à l’époque, il crée l’entreprise Dionne &
Dionne et entreprend la fabrication de boites à beurre. En cette première
année, 11 000 boites sont fabriquées par une douzaine d’employés
dont trois Micmacs. Au
début de 1919, la manufacture est la proie des flammes ; les propriétaires
n’hésitent pas à reconstruire et, dès la reprise de la production,
Antoine vend ses intérêts à l’oncle Félix. Dix
mois après la reconstruction, la manufacture est de nouveau réduite en
cendres. Cependant, armés de courage et de foi en l’avenir, mon
grand-père et son fils Félix entreprennent la reconstruction de la
manufacture mais, cette fois, au village pour se rapprocher de leurs
employés. On
connaît la suite : cette manufacture de boites à beurre devient
la plus importante au Canada avec une production moyenne de 400 000
boites par année, à un rythme maximum de 2800 par jour et de 4 1/2 à
la minute, vendues dans cinq provinces canadiennes soit le Québec, l’Ontario,
le Nouveau Brunswick, la Nouvelle Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard
; le record de production a été de 3000 boîtes en une seule journée
au cours de l'été 1951. Pensons-y
bien, créer en 1906, à l’âge de 36 ans avec un associé de 28 ans
une manufacture de boites à beurre avec les moyens techniques fort
limités de l'époque dans une petite paroisse inconnue peuplée de
quelques centaines d’habitants relève de l’exploit. En
1920, il acquiert le magasin général du village avec son frère
Gonzague. Au décès de son cousin Antoine en 1934, il obtient la
succursale de la Banque nationale. Vers
1940, il acquiert la machinerie pour le déroulage du bois dur, tel l’érable,
le merisier et le bouleau et fonde une fabrique de boites à fromage
destinées à entreposer le fromage cheddar du Québec pour son expédition
en bateau vers l’Angleterre. À la fin des années 1940,
l’entreprise Dionne & Dionne entreprend la fabrication de boîtes
à pommes qui sont vendues aux pomiculteurs des Cantons de l’Est. Ces
diverses productions fournissaient du travail jusqu’à plus de cent
personnes pendant certaines périodes de production et garantissaient le
plein emploi dans cette paroisse rurale de Saint-Mathieu-de-Rioux de
telle sorte que plusieurs employés provenaient des paroisses
environnantes de Saint-Simon, Sainte-Françoise et Saint-Eugène.
Ces
entreprises fournissaient, en plus, un revenu d’appoint aux
cultivateurs par la vente de leur bois à l’entreprise Dionne &
Dionne ou encore en travaillant à la coupe du bois dans les chantiers
de l’entreprise pendant l’hiver. Aussi,
au cours des années 1935 à 1965, plusieurs dizaines de jeunes ont pu
entreprendre des études grâce aux revenus gagnés en travaillant
pendant l’été à la fabrique de boites à beurre. Ernest
Dionne et Odila Vaillancourt ont élevé seize enfants dont huit garçons
et huit filles. Ces seize enfants, au cours de leur vie, ont été
impliqués dans les entreprises de leur père à titre d’employés, de
gestionnaires, d’associés ou de propriétaires. Cette
famille était animée et inspirée par la foi chrétienne que ses
descendants conservent toujours vivante bien qu’elle s’exprime et
qu’elle influence leurs vies de façon différente aujourd’hui. Sous
cet aspect de la foi, il faut se rappeler que ma grand-mère Odila a été
décorée de la Croix de Saint-Germain par l’Archevêque de Rimouski
Mgr Parent pour son parcours de vie exemplaire. Mes
grands-parents ont aussi inculqué à leurs enfants la valeur du travail
et le sens de l’entraide fraternelle et de la solidarité familiale.
Mon grand-père a aussi transmis à ses filles et à ses fils la passion
de l’entreprenariat et l’importance de s’investir dans la
communauté sur le plan économique et social. Il n’est donc pas étonnant
que l’on retrouve chez ses descendants autant d’hommes et de femmes
d’affaires, de gestionnaires publics et privés et de professionnels
de toutes formations sans doute influencés par les valeurs transmises
par mes grands-parents et leur famille. Mon
grand-père était un autodidacte qui a appris les rudiments de la
lecture, de l’écriture et du calcul à partir de quelques leçons
d’une de ses tantes. Il a été le premier à Saint-Mathieu à être
abonné à un journal et au téléphone et à posséder une automobile
et un camion. Il
n’appréciait pas beaucoup l’expression « travailler pour
gagner sa vie » ; pour lui, il fallait faire plus, il fallait bâtir,
développer et prendre sa place au soleil. À
n’en pas douter, mon grand-père fait parti des leaders québécois de
cette époque ; il a contribué chez lui, dans sa paroisse et à sa façon
à creuser toujours plus profondément nos racines francophones dans le
sol québécois et à s’approprier des moyens de production
susceptibles d’aider les siens à grandir, à prospérer et à contrôler
leur devenir. Par
sa vision, son dynamisme et son action dans le milieu, il a contribué
à notre survivance et à notre épanouissement collectif. C’est
pourquoi, il m’est apparu pertinent et justifié de vous le faire
connaître et de me permettre ainsi de remplir un devoir de
reconnaissance envers cet homme remarquable qui a influencé mon enfance
et toute ma vie. » (Fin de l’allocution) |
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1465
7 janvier 2015 Quatre
sœurs Dionne centenaires Les
annales de Saint-Mathieu-de-Rioux peuvent se glorifier d’un exploit
exceptionnel. Quatre sœurs natives de cette paroisse ont atteint et dépassé
le seuil de 100 ans. Vous avez bien lu : quatre filles d’une même
famille. Fernand Dionne, le neveu de ces femmes, m’a aimablement
transmis un texte où il présente
les quatre centenaires. Voici ce texte écrit le 1er
septembre 2010 : « Chacun
se souvient de l’immense impact médiatique soulevé par la naissance
et la vie des célèbres jumelles DIONNE. Aujourd’hui,
notre grande famille mérite qu’on s’attarde à un autre événement
exceptionnel alors que quatre sœurs Dionne ont atteint l’âge de cent
ans. Ces
sœurs sont de la famille d’Ernest Dionne (1870-1947) et d’Odila
Vaillancourt (1873-1951) de Saint-Mathieu-de-Rioux dans la MRC des
Basques ; cette famille de huit garçons et huit filles s’est illustrée
par la mise sur pied de nombreuses industries et commerces qui ont assuré
le développement de cette paroisse rurale. Je
vous présente ces quatre sœurs : CLAIRINA,
mariée à Émile Gauvin de Saint-Simon et mère de 13 enfants. Elle est
née le 6 janvier 1893 et décédée le 30 mars 1997 l’âge de 104
ans. LÉDA,
épouse en premières noces d’Amédée Plourde qui est décédé en
1918 de la grippe espagnole, à l’âge de 27 ans et laissant deux
enfants. Avec Alphonse Bérubé, son deuxième mari, elle a eu sept
enfants. Elle a œuvré plusieurs années dans les entreprises de son père
avant de s’établir sur une ferme à Cacouna
au début de son deuxième mariage. Elle
est née le 3 avril 1895 et elle est décédée le 20 mai 2004 à l’âge
de 109 ans. VALENTINE,
épouse de Magloire D’Anjou (comptable de l’entreprise Dionne &
Dionne) et mère de quatre enfants ; elle a travaillé de nombreuses années
dans les entreprises de son père. Elle est née le 1 mars 1909 et elle
a maintenant l’âge de 101 ans. Sr
JEANNE DIONNE est membre de la Congrégation des Sœurs de la Providence
et elle a célébré l’an dernier ses 75 ans de vie religieuse. Après
ses études en sciences infirmières et plusieurs formations spécialisées
en cours de carrière, Sr. Jeanne a œuvré dans de nombreux postes de
responsabilités dans plusieurs hôpitaux du Québec à titre de
directrice de la pédiatrie ou de directrice du nursing. Son
centenaire a été célébré avec faste (chants, musique et hommages)
en présence de plus de soixante neveux, nièces et conjoints et
plusieurs de ses compagnes de communauté qui lui ont témoigné leur
affection et leur fierté. Sr
Jeanne est née le 6 juillet 1910; son centenaire a été célébré le
jour de sa fête, soit le 6 juillet 2010. Ces
quatre sœurs Dionne centenaires font partie de ces femmes pionnières
qui ont contribué par leur dévouement, leur engagement et leur fierté
à assurer notre survivance collective. Il
nous incombe de profiter de cet événement pour leur signifier à elles
et à toutes les femmes de leur génération notre reconnaissance et
notre attachement aux valeurs qu’elles nous ont transmises. »
(fin du texte cité) Note
1. Valentine est décédée le 30 mars 2012 à l’âge de 103 ans. Sr
Jeanne est encore vivante et elle fêtera ses 105 ans le 6 juillet 2015.
Souhaitons qu’elle batte le record de sa sœur Léda qui est décédée
à 109 ans. Note
2. « Amédée Plourde avait une petite ferme à Sayabec. Dès son
décès, mon grand père Ernest a envoyé son fils Félix et sa fille
Alice s’occuper de la ferme et des funérailles. Félix avait le
mandat de vendre la ferme et de ramener la petite famille à
Saint-Mathieu. Ils avaient deux très jeunes enfants. Deux mois plus
tard, ils étaient tous de retour et hébergés chez mon grand-père. »
(Fernand Dionne) |
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1430
31 décembre 2014 Un
innovateur Marc
Jean est né à Saint-Mathieu-de-Rioux. Il est actuellement de retour
dans son village natal. Après avoir réparé des instruments à vent
pendant plus de 30 ans, il a conçu des ligatures pour différents
instruments de musique comme les clarinettes et les saxophones.
S’ajoute un modèle de barillet de clarinette fabriqué à partir de
panache d’orignal. Ses
ligatures sont les plus performantes sur le marché international et
sont l’objet d’un brevet aux États-Unis. « Créée sur le
principe d'une anche de hautbois, la ligature Marc Jean libère les harmoniques comme aucune autre. Elle est
maintenant la ligature préférée d'une dizaine de fabricants de becs
parmi les meilleurs au monde et de très nombreux musiciens de tous les
niveaux. Plus de 2 700 ligatures Marc
Jean ont été vendues dans plus de 37 pays à ce jour, la grande
majorité ayant été expédiée directement à des musiciens. » « Les
Ligatures Marc Jean facilitent
substantiellement l'exécution de toutes les notes de tous les registres
même pendant de longues périodes d'utilisation. Le son ainsi généré
est plus propre, plus ouvert, avec plus d'harmoniques tout en libérant
toutes les caractéristiques de votre bec. Plusieurs disent que les
accents et nuances sont améliorés d'au moins 15 %. Même les attaques
sont 15 % plus rapides. » |
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1405
26 décembre 2014 La
néoruralité Mélanie
Doyon et Juan-Luis Klein du département de géographie de l’UQAM
s’intéressent au phénomène de la néoruralité. En 2013, avec la
collaboration d’autres chercheurs, ils ont signé un article dans la
revue française Géographie, Économie,
Société. L’article est intitulé La
néoruralité au Québec : facteur présentiel d’enrichissement
collectif ou source d’embourgeoisement ? Dans cet article,
les auteurs étudient le cas de Saint-Mathieu-de-Rioux. Ci-après,
un extrait de cet article qui décrit le mouvement de population de
cette paroisse. Les références ont été supprimées. On devra se référer
à l’original pour les connaître. « Saint-Mathieu-de-Rioux
est situé à plus de 500 kilomètres de Montréal, dans la MRC des
Basques, dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, au Québec.
Le paysage mathéen, semblable à celui de l’arrière-pays de la MRC,
est marqué par une série de collines boisées ainsi que par plusieurs
plans d’eau notamment le lac Saint-Mathieu et le Petit lac
Saint-Mathieu, le lac Alarie, le Petit lac Vaseux, le Grand lac Neigette
et la rivière du Sud-Ouest. La municipalité est située à mi-chemin
entre les deux principaux centres régionaux du Bas-Saint-Laurent, soit
Rivière-du-Loup et Rimouski. Elle a été fondée en 1865 bien que la
colonisation se soit amorcée au cours des années 1850. (NDLR La
fondation de la paroisse fait référence à son décret d’érection
civile. Quant à la date 1850, elle a été puisée par les auteurs sur
le site de la Commission de toponymie du Québec. Toutefois, cette date
est inexacte. J’ai demandé à la Commission, avec preuves à
l’appui, de la changer pour 1830. Cette demande a été faite en mai
2014. La décision n’est pas encore rendue.) Au
cours des dernières années, Saint-Mathieu-de-Rioux a connu une
croissance de population beaucoup plus importante que la moyenne du Québec.
En 1996, la municipalité comptait 565 habitants, 601 en 2001 et 672
en 2006. Cette population est composée de 570 habitants de 15 ans et
plus : la population active compte 280 personnes alors que le nombre
d’inactifs s’élève à 290. Ainsi, entre 1996 et 2006,
l’augmentation démographique a été de 18,2 %, alors qu’au cours
de la même période, l’ensemble de la population rurale québécoise
diminuait de 3 %. Pourtant, la population de cette municipalité avait
fortement décru de 1960 jusqu’au début des années 1990. Au cours
des années 1970, la municipalité a connu une première vague de néoruralité,
influencée par le mouvement de retour à la terre, ce qui avait permis
de ralentir quelque peu la décroissance démographique, laquelle
s’est poursuivie dans les années 1980. La
récente reprise démographique contraste avec la situation qui prévaut
dans le reste de la MRC et de la région auxquelles la municipalité
appartient. En effet, entre 1996 et 2006, la MRC des Basques a enregistré
une diminution de population de 7,3 % et de plus de 17 % entre 1986 et
2006 alors que dans l’ensemble de la région du Bas-Saint-Laurent la
population a diminué de 3,4 % au cours de la même décennie. Parallèlement
à la récente reprise démographique de Saint-Mathieu-de-Rioux, on
observe un vieillissement de sa population. En effet, entre 1996 et
2006, l’âge médian des habitants de la municipalité a augmenté de
7,4 ans, moins rapidement que celui de la MRC (9,5 ans), mais
sensiblement plus vite que celui de l’ensemble de la province (4,7
ans). Par
le passé, l’agriculture constituait la principale activité économique
de Saint-Mathieu-de-Rioux, alors que l’agroforesterie assurait un
revenu d’appoint. L’industrie du sciage ainsi que la fabrication de
boîtes à beurre en bois ont longtemps été les principales activités
de transformation de la municipalité. Aujourd’hui, une importante
composante de son économie repose sur le récréotourisme avec comme
principaux attraits un centre de ski, le lac Saint-Mathieu et le Petit
lac Saint-Mathieu où se pratique la voile, un terrain de golf, en plus
des services d’une auberge et d’un camping. Toutes ces activités,
combinées aux attraits du paysage, contribuent à la qualité du cadre
de vie et sont de nature à attirer de nouveaux résidents. L’activité
économique de la municipalité est ainsi passée de la production
agricole et forestière à une économie tertiarisée, basée notamment
sur les activités récréatives, touristiques et de villégiature,
passant ainsi d’une campagne qualifiée de « ressource » à une
campagne « cadre de vie ». (Fin du texte cité) |
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1370
19 décembre 2014 Impôts
et contributions En
1938, l'Office de recherches économiques du Québec a publié le
rapport d’un inventaire des ressources naturelles et industrielles du
comté municipal de Rimouski. On y donnait beaucoup de renseignements
sur Saint-Mathieu-de-Rioux qui était alors une paroisse de ce comté.
On y retrouve des renseignements sur les impôts et contributions des pères
de famille. Voici ce que l’auteur du rapport écrit : « Chaque
famille verse en moyenne une contribution monétaire annuelle de 30 $
pour l’entretien du culte. Cette contribution comprend la dîme,
habituellement payée en nature, la capitation, les bancs, les
collectes, etc. Les paroissiens supportent également une répartition légale
de 23 $ en moyenne par famille ; cette répartition a pour but d'éteindre
la dette d'église qui s'élève encore à 15 000 $. Quant
aux taxes municipales et scolaires, elles sont respectivement de 4 $ et
12 $ en moyenne par famille. Les
occupants du sol, étant établis sur la seigneurie Nicolas-Rioux,
doivent aussi payer tous les ans une rente seigneuriale totale de 284,32
$. En
somme, chaque famille de cultivateurs doit verser annuellement quelque
70 $ pour les impôts ou contributions de toutes sortes. Notons que ces
charges sont constituées dans une proportion de plus de 75 % par les
taxes d'église. L'évaluation
municipale représente les 2/3 de la valeur réelle. » (Fin du
texte cité) J’ai
été surpris d’apprendre que les habitants de Saint-Mathieu-de-Rioux
devaient payer une rente aux descendants du premier seigneur alors que
le régime seigneurial avait été aboli en 1854. Je n’ai aucune
souvenance que cela existait dans les années 1940 et 1950. Dans le même rapport, l’auteur estime le revenu moyen du cultivateur à 687 $. Le fait de verser 70 $ en contributions faisait un trou dans le budget de chaque famille. |
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1325
10 décembre 2014 Carrières
de grès Depuis
ses débuts, le bois fut une ressource naturelle importante dans le développement
économique de Saint-Mathieu-de-Rioux. Une autre ressource plus méconnue
est le grès. On
peut lire dans le Progrès du Golfe de Rimouski en juillet 1966. « La
carrière sera exploitée,
selon la décision récente du propriétaire M. Réal Dionne, par une
corporation qui vient d’obtenir ses lettres patentes de la Province.
La Carrière Saint-Mathieu Inc., dont le siège social sera à
Saint-Mathieu, fera commerce de l’ardoise, de la pierre, du granit et
de tous les produits des carrières. Ses membres Jean Beauvais,
Jean-Marie Bouchard et Robert Truchon, avocats de Québec, pourront posséder
un capital de 40 000 $ divisé en 25 000 actions ordinaires
d’une valeur nominale de 1 $ chacune et en 1500 actions privilégiées
d’une valeur nominale de 10 $ chacune. » (Fin du texte cité) La
Carrière Saint-Mathieu qui a
été constituée le 13 mai 1966 a été dissolue le 27 avril 1984. Voici
un texte puisé sur le site du ministère de l’Énergie et des
Ressources naturelles du Québec : « Près
du lac Saint-Mathieu, deux carrières de grès ont été exploitées
pour produire de la pierre de construction. La pierre de la carrière
Dionne a été employée pour la construction de résidences et de deux
monuments à Saint-Mathieu alors que celle de la carrière Gagnon a
servi pour la construction des églises de Saint-Mathieu et de
Sainte-Françoise, et pour les piliers du pont de chemin de fer
au-dessus de la rivière Trois-Pistoles. De nos jours, ce grès est
utilisé comme pierre de décoration pour parterres (dallage, muret),
pierre de construction pour foyers et façades de maison. Une nouvelle
carrière (Grès Basques) a été ouverte en 2005 pour les mêmes
usages. La
roche exploitée appartient à la Formation de Robitaille. Il s’agit
essentiellement d'arénite quartzitique, à grains variant de fins à
moyens et en lits mal définis de 10 à 20 cm d'épaisseur. La
couleur varie du brun rosé, au rouge et au blanc crème, la roche étant
parfois rubanée rouge et blanc crème. » (Fin du texte cité) Dans
ce domaine, il faut ajouter l’entreprise Les
Grès Saint-Mathieu Inc. dont j’ai parlé à l’article 1180. |
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1290
3 décembre 2014 Le
charbon de bois Pendant
le 20e siècle, la paroisse de
Saint-Mathieu-de-Rioux a maintenu un taux enviable de prospérité grâce
à un apport industriel important qui est venu compenser le déclin de
la ruralité. Une usine de charbon de bois qui opère depuis 1978 en est
un exemple éloquent. Les anciens de cette paroisse seront heureux
d’apprendre que cette usine emploie près d’une vingtaine de
travailleurs. Je me permets de citer un article d’Hugues Albert tiré
du journal Info Dimanche en
date de 4 août 2014. « L’usine
de Charbon de bois franc Basques produit du charbon d’érable depuis
plus de trois décennies. Il ne reste plus que deux usines du genre au
Canada, dont celle-ci à Saint-Mathieu. Fondée en 1978, l’entreprise
a été acquise en 1988 par Produits forestiers Basques avant de passer
aux mains des employés cadres de cette corporation en 2013. On
a su y maîtriser l’art de fabriquer un produit de qualité qui est
reconnu et convoité par des chefs, des traiteurs et de fins
connaisseurs de barbecue et de grillades dans la plupart des grands
centres du nord-est de l’Amérique du Nord, que ce soit de Montréal,
Boston, Toronto ou New York. Mieux
connu sous les marques Charbon de bois francs Basques et Nature’s Own, le produit doit son succès à la combinaison
d’une précieuse expérience acquise par ses employés et du choix de
sa matière première, principalement des billes de bois d’érable à
sucre et de bouleau jaune (merisier). Le charbon de bois produit par
Produits forestiers Basques offre un bilan de carbone neutre en GES (gaz
à effet de serre). La matière première utilisée provient de
programmes d’aménagement forestier en conformité avec les règles
d’aménagement forestier durable. On n’utilise que des portions
d’arbres résiduelles après que les billes de sciage en ont été
extraites. Depuis
quelque temps, on voit chez les consommateurs un intérêt renouvelé
dans le choix du charbon de bois comme mode de cuisson. Plusieurs
facteurs y contribuent. Le goût unique du charbon de bois Basques
procure aux aliments des odeurs et des arômes naturels du bois. Le
directeur général David Huard explique que le volume de production est
écoulé à parts égales au Québec, en Ontario et aux États-Unis et
que 90 % de la production destinée au Québec est vendue dans la région
de Montréal. « L’acheteur numéro 1 au Québec est le chef propriétaire
qui veut distinguer la cuisson qu’il effectue dans son restaurant de
tous ses concurrents. Et avec le charbon de bois naturel comme nous
produisons, il y parvient assurément. On retrouve aussi d’autres
clients de pays du Maghreb ou de la Méditerranée qui veulent préserver
cette méthode de cuisson ancestrale. Aussi avec l’avènement du poêle
en céramique de type Kamado, l’amateur de barbecue de fin de semaine
pourra prolonger la période d’utilisation du charbon de bois bien
au-delà de l’été. Il pourra le faire pendant toute l’année. »
Le charbon de bois regagne ses lettres de noblesse qu’il avait perdues
au profit de la briquette, du propane ou du gaz naturel. M.
Huard estime à plus de 3000 tonnes de charbon de bois qui seront
produites en 2014 à l’usine de Saint-Mathieu, qui dispose de 20 fours
de carbonisation. Dix-neuf travailleurs s’activent au site de mars à
décembre. L’entreprise ne cesse d’améliorer l’environnement de
travail des employés grâce à un traitement de plus en plus efficace
des fumées générées par la carbonisation du bois et à l’apport
d’équipements de plus en plus sophistiqués dans le cadre de ses opérations,
ce qui contribue au rehaussement de la qualité de l’air.
L’entreprise est constamment en recrutement de main-d’œuvre. Elle
propose un niveau salarial des plus intéressants avec des horaires
flexibles. L’usine de carbonisation fonctionne 24 heures par jour et
sept jours par semaine. L’entreprise
explore d’autres avenues pour valoriser les fins résidus du bois
transformé en charbon à son usine de Saint-Mathieu. La fine granulométrie,
c’est-à-dire la poussière de charbon produite, pourrait être utilisée
en métallurgie et en horticulture, ainsi que pour la fabrication de
briquettes. » (Fin du texte cité) |
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1285
2 décembre 2014 Nouvelles
de Roland Thibault J’ai
reçu un message de Roland Thibault, un ancien de Saint-Mathieu, que je
remercie beaucoup. Ce dernier m’a autorisé à publier son message. Le
voici : « Récemment,
ma nièce Carmen Vaillancourt, fille d’Émilien Vaillancourt, époux
en secondes noces de ma sœur Cécile Thibault, fille d’Augustin
Thibault de St-Mathieu et de Marie Dubé de Notre-Dame-du-Lac, m’a
fait parvenir l’adresse de ton blogue où j’ai pu y lire « Les
charleries ». Que de plaisir et d’intérêt à fouiller tous ces
documents !!! Je
m’empresse de te féliciter pour toutes les informations que tu nous
fournies concernant ce beau coin de pays où j’y ai passé les belles
années de ma jeunesse. Je me prénomme Roland et je suis né à Rivière-du
Loup le 26 avril 1930. C`est aussi l’endroit où j’ai débuté mes
études primaires, soit de 1936 à l’automne 1938. À ce moment-là,
notre père, n’ayant plus d’emploi à Rivière-du-Loup, dut déménager
la famille à Squatec où un travail lui était offert. Puis, à
l’automne 1941, la famille déménagea à nouveau, mais cette fois,
c’était pour s’établir à St-Mathieu où demeuraient nos
grands-parents, Pierre Thibault et Joséphine Lepage. Le
jour même de notre arrivée à St-Mathieu, alors que nous aidions papa
à décharger le camion qui transportait bagages et meubles de la
famille, un jeune garçon de mon âge est venu me souhaiter la
bienvenue. Ce fut mon premier ami à St-Mathieu. Il s’agit de Patrice
Dionne, fils d’Omer Dionne et de Cécile Ouellet qui demeuraient alors
à St-Mathieu et, quelques années plus tard, à Rimouski. Je garde un
souvenir impérissable de ce contact amical à notre arrivée dans cette
accueillante paroisse du Bas-du-Fleuve. Des amis à St-Mathieu, j’en
ai eu beaucoup d’autres par la suite ! Nos
parents ont ainsi résidé à St-Mathieu de 1941 à 1972. La maison
familiale était située entre celle d’Arthur Fournier et celle d’Edmond
Jean, en face de la boutique de forge de Napoléon Saindon. C’est donc
au vieux couvent du village que j’ai terminé mes études primaires en
1944. Au mois de septembre de la même année, j’entrais au Séminaire
de Rimouski pour entreprendre les études classiques. Je m’y
retrouvais avec les confrères de St-Mathieu, soit mes amis, Patrice
Dionne, Fernand Dionne, Rosaire Dionne, devenu l’abbé Rosaire, bien
aimé et regretté de tous, ainsi que Joseph-Paul Boulanger, fils de
Chs-Eugène Boulanger et de Clairina Parent. Malheureusement, à la fin
de la classe de Versification, soit après avoir terminé la moitié du
cours classique, au lendemain du retour à la maison pour les vacances
d’été, nous apprenions avec stupéfaction que Joseph-Paul s`était
noyé dans la rivière St-Mathieu, le 20 juin 1948, à l’âge de 16
ans et 6 mois. Il faut se souvenir qu’il faisait une chaleur
suffocante cette fin de semaine-là. Voulait-il se baigner ou aller à
la pêche ? Nous venions de perdre un confrère très aimable et fort
sympathique dont nous nous souviendrons toujours.
Les
études classiques terminées, j’entrais à l’Université Laval à
l’automne 1952 pour suivre le cours en « Sciences Appliquées »,
section génie civil. Vous vous demandez peut-être qu`était devenu mon
ami Patrice ? Hé bien, il était inscrit lui aussi au même cours à
l`Université Laval. C’est ainsi qu’en 1957, nous quittions l’Université,
en possession du diplôme qui nous permettait d’exercer la profession
d’ingénieur civil. Alors
que j’étais encore aux études, je me suis marié en 1956 à Huguette
Vaillancourt, fille d’Henri Vaillancourt et de Germaine D’Auteuil de
St-Mathieu. Le mariage a eu lieu à St-Fabien, étant donné que mes
beaux-parents étaient déjà résidents de cette paroisse depuis
quelques années. Quatre enfants sont nés de notre union entre les années
1958 et 1966. Inutile de vous dire que nous sommes très fiers des dix
petits-enfants qu’ils nous ont donnés. Augustin,
notre père, est décédé le 17 avril 1971 à Rimouski, alors que
Marie, notre mère, décéda à Montréal le 22 mai 1984. La famille
comptait six enfants, à savoir : Raynald,
né à Notre-Dame-du-Lac le 30 mars 1927, marié à Rita Saindon à
St-Mathieu le 27 août 1947. Il est décédé à la Pocatière le 14
septembre 2013. Notons qu’il a été le dernier des enfants à quitter
St-Mathieu, de mémoire, en 1968. Thomas,
né le 21 octobre 1928 à Rivière-du-Loup, marié à Noëlla Lagacé de
Cabano le 15 octobre 1960, est décédé le 19 octobre 1986 à Rimouski,
lieu de sa résidence. Roland,
le soussigné, dont la présentation a été faite ci-avant. Noël,
né le 24 décembre 1931 à Rivière-du-Loup, marié le 4 août 1952 à
Rachel Lebel de Trois-Pistoles. Rachel est décédée le 25 janvier 2006
à Baie-Comeau où Noël demeure toujours. Gemma,
née le 15 décembre 1933 à Rivière-du-Loup, mariée le 25 juin 1952
à Roger Ouellet, fils de Ludger Ouellet et de Claudia Caron de
St-Mathieu. Roger est décédé à Roberval le 19 mai 2014. Cécile,
née le 28 février 1936 à Rivière-du-Loup, mariée à St-Mathieu le
31 juillet 1956 à Émilien Vaillancourt, fils de Charles Vaillancourt
et de Marie-Anne Albert. Émilien est décédé le 9 décembre 2001 à
Rimouski. Cécile demeure maintenant à St-Simon. Nous
vous assurons que nous gardons un excellent souvenir de St-Mathieu,
ainsi que de ses concitoyens. En ce qui nous concerne, à moins de
circonstances défavorables, mon épouse et moi auront le plaisir d’être
présents au 150e
anniversaire de St-Mathieu en 2016. Roland
Thibault » Espérons que d’autres anciens de la paroisse ou des résidents actuels suivront l’exemple de Roland Thibault et oseront me fournir des renseignements sur leur vécu. La porte est ouverte. |
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